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Les biographies bibliques
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Pour avoir manqué de confiance, une seule fois, Elie coupa court
à l’œuvre de sa vie. Lourd était le fardeau qui pesait sur lui, pour
Israël ; il avait fidèlement prévenu sa nation contre l’idôlatrie qui la
gagnait ; son intérêt pour son peuple était si profond que pendant
trois ans et demi il avait guetté le moindre signe de repentance.
Seul il resta fidèle à Dieu au mont Carmel. Par la puissance de sa
foi, l’idôlatrie fut renversée et la pluie bénie annonça les averses
de grâce qui s’apprêtaient à se répandre sur Israël. C’est alors que
faible, fatigué, il s’enfuit devant les menaces de Jézabel, et, seul au
désert, il demanda la mort. La foi lui manquait. Il ne pouvait pas
achever l’œuvre qu’il avait commencée. Aussi Dieu lui demanda-t-il
d’oindre un autre prophète à sa place.
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Mais Dieu avait été attentif au dévouement de son serviteur. Elie
n’allait pas mourir, seul et découragé, dans le désert. Ce n’était pas
la descente au tombeau qui l’attendait, mais l’enlèvement au ciel au
milieu des anges.
Ces biographies nous enseignent ce que chaque homme com-
prendra un jour — que le péché ne peut mener qu’à la honte et à
la perdition ; que l’incrédulité entraîne l’échec ; mais que la miséri-
corde divine est insondable et que la foi élève celui qui se repent au
rang de fils de Dieu.
La discipline de la souffrance
Tous ceux qui, dans ce monde, servent fidèlement Dieu et les
hommes passent par l’école de la souffrance. Plus lourde est la
responsabilité et plus élevée la charge, plus dure est l’épreuve et plus
rigoureuse la discipline.
Voyez Joseph et Moïse, Daniel et David. Comparez la jeunesse
de David et celle de Salomon, observez-en les résultats.
David jeune homme faisait partie des familiers de Saül, et son
séjour à la cour, son appartenance à la maisonnée du roi lui permirent
de pénétrer les soucis, les chagrins et les problèmes dissimulés sous
le chatoiement et le faste royaux. Il vit combien la gloire humaine
était impuissante à apporter la paix à l’âme. C’est avec soulagement
et joie qu’il quitta la cour du roi et retrouva ses troupeaux.
Quand la jalousie de Saül l’obligea à fuir au désert, David, privé
de tout soutien humain, s’appuya davantage sur Dieu. Les incer-