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Éducation
Le thé, le café, les condiments, les sucreries et les pâtisseries
provoquent des digestions pénibles. La viande aussi est nuisible.
L’excitation qu’elle produit devrait suffire à en prévenir l’usage ; et
l’état malsain des animaux, à peu près général, fournit une autre
raison de la rejeter. Elle excite les nerfs, avive les émotions violentes
et donne ainsi la part belle aux tendances les plus basses.
Ceux qui se sont habitués à une nourriture riche, excitante fi-
nissent par constater que leur estomac ne se satisfait plus d’aliments
simplement préparés, mais réclame une cuisine de plus en plus
assaisonnée, relevée, épicée. Des troubles nerveux s’ensuivent, l’or-
ganisme est affaibli, la volonté semble ne pas pouvoir résister à ces
goûts contre nature. La délicate paroi stomacale s’irrite, s’enflamme
et la nourriture la meilleure ne peut la soulager. Seule une boisson
forte peut apaiser la soif qui a été déclenchée.
Ainsi commencent des maux dont il faut précisément se garder.
Il faut expliquer très clairement aux jeunes les conséquences de ce
qui paraît être de petits écarts. Qu’ils comprennent qu’une nourri-
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ture simple et saine préviendra l’envie d’excitants artificiels ; qu’ils
s’exercent au plus tôt à la maîtrise d’eux-mêmes ; qu’ils se pénètrent
de l’idée qu’ils doivent être des maîtres et non des esclaves. Dieu les
a établis souverains de leur royaume intérieur et ils doivent exercer
cette royauté. Si cet enseignement est fidèlement transmis, il portera
des fruits chez la jeunesse et ailleurs encore. Son influence atteindra
et sauvera des milliers d’hommes et de femmes qui sont au bord de
la catastrophe.
Alimentation et développement mental
Il faudrait prêter beaucoup plus d’attention qu’on ne le fait aux
rapports qui existent entre l’alimentation et le développement in-
tellectuel. Des erreurs d’alimentation sont souvent à l’origine de la
confusion et de la lourdeur d’esprit.
On admet fréquemment que l’appétit est un bon guide dans le
choix de la nourriture. Si l’on s’était toujours conformé aux lois de
la santé, ce serait exact. Mais le goût a été tellement perverti par
des générations de mauvaises habitudes qu’il réclame sans cesse des
plaisirs nuisibles et que l’on ne peut plus s’y fier.