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Chapitre 7 — Vies d’hommes de Dieu
Le fruit du juste est un arbre de vie.
Proverbes 11 :30
.
L’histoire sainte nous offre de nombreux exemples de ce qu’en-
gendre une éducation authentique. Elle nous propose pour modèles
plusieurs hommes dont le caractère s’est forgé selon la ligne divine ;
des hommes dont la vie fut une bénédiction pour leur entourage, des
hommes qui étaient de véritables représentants de Dieu sur terre.
Parmi eux, Joseph et Daniel, puissants hommes d’Etat ; Moïse, le
plus sage des législateurs ; Elisée, un des plus fidèles réformateurs ;
et Paul, qui, si l’on excepte Celui qui parla comme jamais homme
n’a parlé, fut le maître le plus célèbre que le monde ait connu.
Au début de leur vie, au moment précis où ils quittaient l’adoles-
cence pour entrer dans l’âge adulte, Joseph et Daniel furent arrachés
à leur famille, à leur patrie, et emmenés, captifs, vers des terres
païennes. Joseph surtout fut soumis à toutes sortes de tentations, de
celles qui accompagnent les revers de fortune. Dans la maison de son
père, c’était un enfant tendrement aimé ; chez Potiphar, il fut esclave,
puis confident et ami ; ensuite homme d’affaires, instruit par l’étude,
la réflexion, le contact avec les hommes ; après cela, dans les prisons
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de Pharaon, injustement condamné, sans espoir de jamais pouvoir
se disculper, ni d’être, à plus forte raison, libéré ; enfin, appelé, dans
un moment de crise aiguë, à la tête de la nation. Qu’est-ce qui lui
permit, dans toutes ces circonstances, de garder toute son intégrité ?
Personne ne peut, sans risque, occuper une position élevée.
Comme la tempête laisse intacte la fleur de la vallée et déracine
l’arbre au sommet de la montagne, ainsi les tentations féroces n’ef-
fleurent même pas les petits de ce monde et accablent ceux qui se
tiennent aux premières places, dans le succès et la gloire. Mais Jo-
seph résista à la prospérité comme à l’adversité. Sa fidélité fut la
même dans le palais des Pharaons que dans sa cellule de prisonnier.
Enfant, Joseph avait appris à aimer et à respecter Dieu. Bien
souvent, sous la tente paternelle, au creux des nuits syriennes, il avait
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