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Éducation
choses démontre l’aptitude à assumer de plus grandes responsabili-
tés. Chaque action de notre vie révèle notre caractère et seul celui
qui se montre dans les petites tâches “un ouvrier qui n’a pas à rougir”
(
2 Timothée 2 :15
) se verra confier par Dieu l’honneur de plus hautes
charges.
Moïse ou la puissance de la foi
Moïse était plus jeune que Joseph et Daniel lorsqu’il fut soustrait
à la protection attentive de son foyer ; et pourtant les forces qui
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avaient façonné leurs vies avaient déjà marqué la sienne de leur
empreinte. Il ne passa que douze ans dans sa famille juive ; mais
pendant ces années furent solidement posées les bases de sa grandeur,
et c’est quelqu’un que nous connaissons à peine qui y contribua.
Yokébed était une femme, une esclave. Sa condition était humble,
son fardeau, lourd. Mais jamais le monde ne reçut de plus grande
bénédiction à travers une femme qu’à travers elle, si l’on excepte
Marie de Nazareth. Sachant que son fils serait bientôt enlevé à ses
soins, remis à des gens ignorants de Dieu, elle chercha avec d’autant
plus de ferveur à attacher son âme au Seigneur. Elle s’efforça d’enra-
ciner dans son cœur l’amour de Dieu et la fidélité à son service. Elle
y travailla fidèlement : par la suite, aucune influence ne put entraîner
Moïse à renier les principes de vérité que sa mère lui avait enseignés
de toutes ses forces, par sa vie même.
Le fils de Yokébed quitta l’humble demeure de Gosen pour entrer
dans le palais des pharaons, où la fille du roi l’accueillit comme un
enfant bien-aimé. Dans les écoles d’Egypte, Moïse reçut l’instruction
civile et militaire la meilleure possible. Très attachant, imposant,
cultivé, d’allure princière, chef militaire renommé, il devint la fierté
de la nation. Le roi d’Egypte était également prêtre ; et Moïse, qui
refusait de participer au culte païen, était néanmoins initié à tous les
mystères de la religion égyptienne. A cette époque l’Egypte était
toujours la nation la plus puissante, et sa civilisation était des plus
raffinées ; Moïse, héritier présomptif du trône, devait recevoir les
honneurs les plus grands du monde. Mais il y avait pour lui une voie
plus noble. Pour l’honneur de Dieu et la délivrance de son peuple
opprimé, Moïse sacrifia les honneurs de l’Egypte. Alors, d’une façon
toute particulière, Dieu entreprit de le former.
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