Page 111 - Avec Dieu chaque jour (2003)

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Pourquoi Dieu permet l’affliction, 30 mars
Bien-aimés, ne soyez pas surpris, comme d’une chose étrange qui vous
arrive, de la fournaise qui est au milieu de vous pour vous éprouver.
Réjouissez-vous, au contraire, de la part que vous avez aux souffrances de
Christ, afin que vous soyez aussi dans la joie et dans l’allégresse lorsque sa
gloire apparaîtra.
1 Pierre 4 :12, 13
Accablé d’une profonde tristesse, un homme se promenait un soir dans un
jardin, lorsqu’il avisa un grenadier taillé tout près de la base. Frappé d’étonne-
ment, il demanda au jardinier pourquoi cet arbre se trouvait dans cet état. La
réponse du jardinier révéla à son interlocuteur les causes des souffrances de
celui-ci. “Monsieur, dit-il, cet arbre était si vigoureux qu’il ne produisait que des
feuilles. J’ai été obligé de le tailler de cette manière ; et lorsqu’il a été presque
entièrement coupé, il a commencé à porter du fruit.”
Nos chagrins ne sont pas l’effet du hasard. Dieu nous éprouve pour notre bien.
Chaque coup qui brise une idole dans nos cœurs, chaque occasion qui diminue
notre attachement à la terre et raffermit plus étroitement nos liens d’affection à
l’égard de Dieu, est une bénédiction. L’émondage peut être douloureux pendant
un certain temps, mais ensuite il “produit les fruits paisibles de la justice”. Nous
devrions accepter avec reconnaissance tout ce qui éveille notre conscience, tout
ce qui élève notre pensée, tout ce qui ennoblit notre existence.
Les branches improductives sont taillées, puis jetées au feu. Soyons recon-
naissants de ce que l’émondage douloureux que nous subissons nous permet de
rester en relation avec le cep vivant ; car si nous souffrons avec le Christ, nous
régnerons aussi avec lui. L’épreuve même qui ébranle cruellement notre foi et
qui nous fait croire que Dieu nous abandonne est destinée à nous rapprocher
davantage de lui, afin que, déposant nos fardeaux aux pieds du Christ, nous expé-
rimentions la paix qu’il nous donne en échange. Dieu aime et garde ses créatures
les plus faibles et nous ne pouvons le déshonorer davantage qu’en doutant de
son amour pour nous. Oh ! cultivons cette foi vivante qui nous amènera à nous
confier en lui à l’heure des ténèbres et de l’épreuve
!
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71.
The Review and Herald, 10 avr. 1894
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