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Place que tient la promesse d’une recompense dans les raisons de servir
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la couronne si désirable. Elle glorifie Jésus. Toute ostentation au
sujet d’un talent, ou d’une victoire remportée par nous-mêmes, est
déplacée. “Que le sage ne se glorifie pas de sa sagesse, que le fort
ne se glorifie pas de sa force, que le riche ne se glorifie pas de sa
richesse. Mais que celui qui veut se glorifier se glorifie d’avoir de
l’intelligence et de me connaître, de savoir que je suis l’Eternel, qui
exerce la bonté, le droit et la justice sur la terre ; car c’est à cela que
je prends plaisir, dit l’Eternel.”
Jérémie 9 :23, 24
.
Ceux qui recevront la plus haute récompense seront ceux qui
se seront confondus avec leur activité et leur zèle, leur compassion
désintéressée et tendre pour le pauvre, l’orphelin, l’opprimé et l’af-
fligé. Mais ceux qui passent outre, qui sont trop occupés pour prêter
attention à ceux qui ont été rachetés par le sang du Christ, ceux
qui ne se soucient que d’accomplir de grandes choses, ceux-là se
retrouveront les plus petits et les derniers.
Les hommes agissent selon la véritable nature de leur cœur. Il y
a parmi nous des gens qui ont un esprit humble et doux, l’esprit du
Christ, qui font beaucoup de petites choses pour venir en aide à leur
entourage, et qui n’en tirent aucune gloire ; ils seront tout étonnés, au
dernier jour, de voir que le Christ aura tenu compte d’un mot gentil
adressé à quelqu’un qui était découragé, du don le plus modeste
destiné au secours d’un pauvre, mais qui a coûté un sacrifice à celui
qui l’a consenti. Le Seigneur considère l’état d’esprit et y adapte la
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récompense ; l’amour pur et humble comme celui d’un enfant rend
l’offrande précieuse à ses yeux. —
The Review and Herald, 3 juillet
1894
.
Un don et non un droit
Pierre demanda un jour : “Voici, nous avons tout quitté, et nous
t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ?”
Matthieu 19 :27
. Cette
question, de la part de Pierre, montrait qu’il pensait qu’une certaine
somme de travail accomplie par les apôtres serait récompensée par
une rémunération équivalente. Parmi les disciples existait un esprit
de complaisance, de contentement de soi, et ils faisaient des com-
paraisons entre eux. Si l’un d’entre eux faillissait en quoi que ce
soit, les autres s’en ressentaient immédiatement supérieurs. Jésus vit
que cet esprit devait être réprimé. Il pouvait lire dans le cœur des