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L’éducation de Moïse
Moïse, qui était le petit-fils du pharaon, a reçu une éducation
approfondie. Rien n’a été négligé pour faire de lui un homme sage,
du moins dans la perspective égyptienne. Mais la formation la plus
adéquate qu’il a reçue, en vue de l’œuvre qu’il aurait à accomplir,
a été celle de berger. Tandis qu’il conduisait ses troupeaux, des
montagnes désertiques aux pâturages verdoyants des vallées, le Dieu
de la nature lui a enseigné la plus grande des sagesses. À l’école
de la nature, avec le Christ pour enseignant, il a appris des leçons
d’humilité, de douceur, de foi et de confiance, qui le liaient plus
étroitement à Dieu. Dans la solitude des montagnes, il a acquis
ce que toute la formation reçue au palais du pharaon ne lui avait
pas donné, une foi simple et solide, une ferme confiance dans le
Seigneur.
Moïse a cru que la sagesse égyptienne le qualifiait pleinement
à délivrer Israël de l’esclavage. Ne connaissait-il pas tout ce qui
était nécessaire à un général d’armée ? N’avait-il pas profité des
meilleures écoles du pays ? Il se sentait capable de délivrer son
peuple. Il s’est mis à l’ouvrage en cherchant à gagner la faveur des
siens, redressant les offenses. Il a tué un Égyptien qui se montrait
injuste envers un Israélite. En cela, il faisait preuve du même esprit
meurtrier que celui qui avait tué dès le commencement ; il s’est
montré incapable de représenter un Dieu de miséricorde, d’amour et
de tendresse.
Moïse a échoué misérablement lors de sa première tentative.
Comme beaucoup d’autres, il a aussitôt perdu confiance en Dieu
et s’est détourné de sa tâche. Il s’est enfui loin de la colère du
pharaon. Il a conclu que parce qu’il avait gravement péché en tuant
un Égyptien, Dieu ne lui permettrait pas d’aider son peuple à se
libérer de son cruel esclavage. Mais le Seigneur a permis qu’il en
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soit ainsi, afin d’enseigner à Moïse la douceur, la bonté et la patience
qu’il est nécessaire à tout ouvrier du Maître de posséder s’il veut
servir sa cause avec succès. [...]
Moïse s’attendait aux flatteries et aux louanges dues à ses talents
supérieurs. Il allait maintenant apprendre une leçon bien différente.
En tant que berger, il a appris à soigner les affligés, à veiller sur
les malades, à chercher patiemment les égarés, à supporter les in-