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L’organisation de l’Eglise
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donné pour objectif crucial d’éloigner les chrétiens de profession
aussi loin que possible des dispositions du ciel ; de ce fait, il trompe
même le peuple élu de Dieu et lui fait croire que l’ordre et la dis-
cipline sont contraires à la spiritualité, et que sa seule sécurité se
trouverait dans le fait de laisser libre cours aux choses, de se distin-
guer de façon spécifique des autres groupes de chrétiens qui se sont
unis et qui œuvrent pour établir la discipline et une harmonisation
de leurs actions. Tous les efforts faits pour établir l’ordre sont consi-
dérés comme dangereux et vus comme une restriction de la véritable
liberté, et donc craints parce qu’assimilés au papisme. Ces âmes
trompées considèrent que c’est une vertu pour eux de se glorifier de
leur liberté de penser et d’agir indépendamment. Ils n’accepteront
aucun conseil venant d’autrui. Ils ne se soumettent à aucune auto-
rité humaine. Il m’a été montré que c’est Satan qui, par son œuvre
spéciale, fait croire aux gens qu’ils sont en accord avec Dieu alors
qu’ils s’éloignent de leurs frères et empruntent leur propre voie.
Dieu a fait de son Eglise un instrument par lequel il a commu-
niqué sa volonté aux hommes. Il ne permet pas que l’un de ses
serviteurs fasse une expérience indépendante ou contraire à celle
de l’Eglise elle-même. Il ne donne pas non plus à un homme en
particulier la connaissance de ses desseins pour toute l’Eglise, tandis
qu’il laisse entièrement cette dernière, qui est le corps du Christ,
dans une ignorance totale. Dans sa providence, il met étroitement
en rapport ses serviteurs avec son Eglise, afin qu’ils aient moins
de confiance en eux-mêmes, et se fient davantage aux hommes que
Dieu dirige pour l’avancement de son règne.
Les églises organisées par les prophètes
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L’organisation de l’Eglise de Jérusalem devait servir de modèle
à celle de tous les pays où les hérauts de la vérité gagneraient des
âmes à l’évangile. Ceux qui avaient la responsabilité d’assurer la
bonne marche de l’Eglise ne devaient dominer sur les fidèles, mais,
comme des sages bergers, ils étaient appelés à “paître le troupeau de
Dieu en étant les modèles du troupeau”. Les diacres devaient être
“des hommes de qui l’on rende un bon témoignage...plein d’Esprit
Saint et de sagesse”. il leur fallait prendre position en faveur du droit