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Les chrétiens du monde entier deviennent un en Christ
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Etablir l’unité : illustration
Il y a déjà bien des années, alors que les chrétiens attendant
la venue prochaine du Christ n’étaient qu’un tout petit nombre,
les observateurs du sabbat de Topsham, dans l’état du Maine, en
Amérique, se réunissaient pour le culte dans la grande cuisine de
frère Stockbridge Howland. Un sabbat matin, ce frère était absent.
Nous fûmes très étonnés, car il était toujours ponctuel. Mais il arriva
bientôt, le visage illuminé. “Frères, dit-il, j’ai trouvé ! Nous pouvons
adopter une ligne de conduite avec l’assurance de ne jamais échouer.
Voici de quoi il s’agit.” Il nous raconta alors qu’il avait remarqué
qu’un frère, un pauvre pêcheur, avait eu le sentiment de n’être pas
estimé comme il le méritait, par frère Howland et d’autres qui se
croyaient supérieurs à lui. Ce n’était pas vrai, mais il le croyait, ce qui
l’avait empêché depuis plusieurs semaines d’assister aux réunions.
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Frère Howland était donc allé le trouver, et se mettant à genoux
devant lui, il lui dit : “Pardonne-moi, mon frère, quel mal t’ai-je
fait ?” cet homme le prit par le bras et voulut le relever. “Non, non,
dit frère Howland. Qu’as-tu contre moi ?” “Rien, répondit-il.” “Si,
tu dois avoir quelque chose, insista frère Howland ; car auparavant
nous parlions ensemble, tandis que maintenant tu ne m’adresses
plus la parole. Je veux en connaître les raisons.” “Lève-toi, frère
Howland”, répéta-t-il. Et comme notre frère n’en faisait rien, il lui
dit : “alors c’est à moi de me mettre à genoux.” et il s’agenouilla et
confessa son enfantillage, et à quelles mauvaises pensées il s’était
livré. “Maintenant, dit-il, je vais mettre tout cela de côté.” A peine
frère Howland avait-il raconté cette histoire que le pêcheur arriva
avec sa famille, et nous eûmes une excellente réunion. Supposez
maintenant que quelques-uns d’entre nous suivent l’exemple de ce
frère Howland. Lorsque certains frères ont de mauvaises pensées à
notre égard, si nous allions leur dire : “Pardonnez-moi le mal que
j’ai pu vous faire”, nous rompions le charme de Satan, et ils seraient
délivrés de leurs tentations. Que rien ne vienne se placer entre vous
et vos frères. Si, au prix d’un sacrifice, vous pouvez réussir à dissiper
les soupçons, n’hésitez pas. Dieu veut que nous nous aimions les uns
les autres, que nous soyons compatissants et aimables et que chacun
de nous croie que ses frères l’aiment, ainsi que le Christ. L’amour
engendre l’amour.