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La réunion de prière
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Mais beaucoup de gens prient d’une manière sèche, en pronon-
çant un véritable sermon. Ils parlent aux hommes et non à Dieu. Si
leurs prières s’adressaient vraiment à Dieu et qu’ils comprennent
vraiment ce qu’ils font, ils seraient effrayés de leur audace ; car
ils font un discours au Seigneur sous le déguisement d’une prière,
comme si le Créateur de l’univers avait besoin d’être spécialement
informé sur des questions d’ordre général en rapport avec ce qui
se passe dans le monde. De telles prières sont comme l’airain qui
résonne ou la cymbale qui retentit. Le ciel y reste sourd. Les anges
de Dieu s’en fatiguent tout autant que les mortels qui sont obligés
de les entendre. On trouvait très souvent Jésus en prière. Il se retirait
dans le bosquet solitaire ou sur les montagnes pour adresser au Père
ses requêtes. Quand les travaux et les soucis du jour avaient pris
fin, lorsque les hommes, lassés, recherchaient le repos, Jésus consa-
crait son temps à la prière. Nous ne voudrions décourager personne
de prier, car en réalité il s’en faut que l’on ait assez veillé et prié
jusqu’ici. On n’a pas encore suffisamment prié sous l’influence de
l’esprit de Dieu et avec intelligence. La prière fervente et efficace a
toujours sa raison et ne fatigue jamais. Au contraire, elle intéressera
ceux qui l’écoutent et réconfortera toutes les âmes pieuses. La se-
crète est négligée et c’est pourquoi bien des gens prononcent dans
les assemblées de longues fastidieuses prières, des prières décou-
rageantes. Ils pensent s’attirer ainsi la faveur de Dieu. Mais bien
souvent ces prières ont pour résultat d’amener ceux qui les entendent
au niveau spirituel de ceux qui les prononcent, c’est-à-dire dans les
ténèbres. Si les chrétiens voulaient comprendre l’enseignement du
Christ au sujet de la prière, ils rendraient à Dieu un culte raisonnable.
Plus de louanges dans la prière
[236]
“Que tout ce qui respire loue l’Eternel !”
Psaumes 150 :6
. Nous
sommes-nous arrêtés à bien considérés les nombreuses raisons que
nous avons d’être reconnaissants ? Nous souvenons-nous que les
bontés de Dieu se renouvellent chaque jour et que sa fidélité ne
fait jamais défaut ? Reconnaissons-nous notre dépendance du Sei-
gneur et exprimons-nous notre gratitude pour toutes ses faveurs ?
Au contraire, trop souvent nous oublions que “toute grâce excel-
lente et tout don parfait descendent d’en haut, du père des lumières”.