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Chapitre 30 — Vers un idéal plus élevé
Ce chapitre est basé sur la première épître aux
Corinthiens
.
Pour frapper vivement l’esprit des chrétiens sur l’importance
d’une vie bien disciplinée, soumise à une stricte tempérance, et
animée du désir ardent de travailler pour le Christ, Paul établit, dans
sa première épître aux Corinthiens, une comparaison entre le combat
du chrétien et les fameuses courses qui se donnaient à Corinthe, à
certaines époques de l’année.
De tous les jeux institués par les Grecs et les Romains, la course
était le plus ancien et le plus estimé. Les rois, les nobles et les
hommes d’Etat assistaient à ces jeux. Des jeunes gens de bonne
famille y participaient et ne redoutaient aucun effort et aucune disci-
pline pour remporter le prix.
Les règles de l’arbitrage étaient impitoyables et la décision,
sans appel. Ceux qui désiraient concourir devaient s’astreindre à
un entraînement sévère. La satisfaction de l’appétit et d’autres li-
cences capables d’affaiblir la résistance physique ou mentale étaient
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strictement prohibées. Celui qui désirait remporter le prix dans ces
épreuves de force et de vitesse devait avoir des muscles solides
et souples, des nerfs bien disciplinés. Il fallait que chaque mouve-
ment soit précis, chaque pas rapide et sûr ; et les facultés physiques
devaient être poussées à leur maximum.
Lorsque les coureurs apparaissaient aux yeux de la foule en
attente, leurs noms étaient proclamés, et les règlements de la course
nettement énoncés. Les coureurs partaient alors tous ensemble ;
l’attention concentrée des spectateurs les stimulait pour remporter la
victoire. Les arbitres étaient assis près du but pour suivre la course
du commencement à la fin et donner le prix au véritable vainqueur.
S’il arrivait à un coureur d’atteindre le but le premier à la suite d’une
avance illégale, il ne recevait pas de récompense.
Ces jeux n’étaient pas sans danger. Certains compétiteurs ne
se remettaient jamais de l’extrême effort physique qu’ils avaient
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