Page 195 - Conseils sur la Conduite sexuelle L

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Chapitre 33 — Stephen Belden
Déclaration de W. C. White
— Sœur White n’était pas d’ac-
cord avec les partisans de l’idée qu’une personne qui s’était séparée
de son conjoint pour un autre motif que celui indiqué dans la Bible
et qui s’était remariée, devait rompre cette seconde union si elle
souhaitait être acceptée ou gardée dans une communauté adventiste.
Sœur White admettait tout à fait que ces personnes, dans la
plupart des cas, avaient péché, parfois même gravement, et qu’on ne
devrait pas les accepter dans nos églises, à moins d’une repentance
de leur part. Mais elle s’inscrivait en faux contre l’affirmation selon
laquelle une telle repentance ne pouvait être sincère que s’il y a
rupture du nouveau lien et des efforts sérieux pour revenir vers
le premier conjoint. Elle reconnaissait que cela était généralement
impossible et même peu souhaitable. Elle admettait aussi que ce
nouvel engagement réclamait une attitude des plus clémentes et des
plus bienveillantes envers les époux concernés.
Il lui arrivait parfois de se référer à l’enseignement de Paul qui,
parvenu à un certain stade de son expérience, déclarait : “Mais je
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voudrais vous les épargner”. Elle savait que certaines situations
vécues par les gens étaient la conséquence du péché, que le Christ
était disposé à accepter une vraie repentance et que, bien souvent,
briser une relation conjugale pour tenter de réconcilier deux parties
irréconciliables ferait le plus grand mal. Aussi sœur White avait-elle
coutume de dire : “Je voudrais vous les épargner”.
La sœur aînée de sœur White, Sarah Harmon, avait épousé Ste-
phen Belden dont elle eut cinq enfants. Quand elle mourut, et en
pensant aux enfants, celui-ci épousa une femme qui avait été long-
temps une fidèle domestique de son foyer et qui, peu après, contracta
la rougeole sous une forme virulente, lors d’une épidémie. Atteinte
au cerveau, elle perdit la raison et dut être internée dans un asile.
Frère Belden se débrouilla tant bien que mal durant quelque temps,
en s’efforçant de s’occuper de ses cinq enfants ; puis, pour eux, il
épousa une femme bonne et compétente. Elle l’aida à créer un foyer
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