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L’histoire de la Rédemption
à des difficultés, pour que leurs cœurs se tournent vers lui qui, jus-
qu’ici, leur était venu en aide, et ce, afin qu’ils se confient en lui.
Le Seigneur voulait être pour eux un secours de tous les instants.
S’ils se trouvaient dans le besoin, ils auraient recours à lui, et il leur
témoignerait son amour et sa sollicitude.
Mais ils semblaient disposés à se confier en l’Eternel seulement
dans la mesure où ils continuaient à voir de leurs propres yeux les
manifestations permanentes de sa puissance. S’ils avaient réellement
cru en lui et s’ils s’étaient entièrement reposés sur lui, ils auraient
surmonté avec courage les difficultés, les obstacles, et même de
véritables épreuves, après avoir vu de quelle façon merveilleuse le
Seigneur les avait affranchis de l’esclavage. En effet, il leur avait
fait la promesse que s’ils obéissaient à ses commandements, ils
ne souffriraient d’aucune maladie, car il leur avait dit : “Je suis le
Seigneur, celui qui vous guérit”.
Après avoir reçu cette merveilleuse promesse divine, c’était de la
part des Hébreux un manque de foi très grave que d’imaginer qu’eux
et leurs enfants risquaient de mourir de faim. Ils avaient beaucoup
souffert en Egypte où ils étaient accablés de travail. Leurs enfants
avaient été mis à mort, mais l’Eternel avait étendu sur eux sa main
protectrice en réponse à leurs supplications. Il leur avait promis
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qu’il serait leur Dieu, qu’il les prendrait pour son peuple et qu’il les
conduirait dans un pays vaste et riche.
Quoi qu’il en soit, tandis qu’ils s’acheminaient vers ce pays,
chaque fois qu’ils rencontraient une difficulté, ils perdaient courage.
Ils avaient beaucoup souffert quand ils étaient au service des Egyp-
tiens ; mais maintenant, ils paraissaient incapables de souffrir pour
servir Dieu. Lorsqu’ils étaient éprouvés, ils se seraient laissé volon-
tiers envahir par de sombres doutes et enliser dans le découragement.
Ils murmuraient contre Moïse, ce fidèle serviteur de Dieu, rejetaient
sur lui la responsabilité de tous leurs maux et, donnant libre cours
à leur amertume, ils disaient qu’il eût mieux valu pour eux rester
en Egypte, où ils pouvaient s’asseoir devant les pots de viande et
manger du pain à satiété.