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L’histoire de la Rédemption
Les ordonnances et les statuts
Ces ordonnances et ces statuts, Moïse les reçut de la bouche
même du Seigneur lorsqu’il était avec lui sur la montagne. Si le
peuple de Dieu avait obéi aux principes contenus dans les dix com-
mandements, les directives précises données à Moïse, qui les écrivit
dans un livre et qui concernent les devoirs de l’homme envers Dieu
et envers ses semblables, auraient été superflues. Les prescriptions
particulières que le Seigneur donna à Moïse touchant les devoirs de
son peuple à l’égard du prochain et de l’étranger sont en réalité les
principes des dix commandements simplifiés et énoncés de façon
précise, afin que son peuple ne s’égare pas.
L’Eternel donna également à Moïse des instructions détaillées
pour le rituel des sacrifices qui devait cesser à la mort du Christ. Ce
rituel sanglant préfigurait l’offrande de Jésus, l’Agneau sans tache.
Le Seigneur institua tout d’abord le rite des sacrifices après la
chute d’Adam. Celui-ci le transmit à ses descendants. Ce rituel fut
perverti avant le déluge par ceux qui se séparèrent des croyants
fidèles à Dieu et qui avaient entrepris de construire la tour de Ba-
bel. Ces infidèles offrirent des sacrifices aux dieux qu’ils avaient
fabriqués de leurs propres mains au lieu de les offrir au Dieu du
ciel. Ils offrirent des sacrifices non parce qu’ils croyaient dans le
Rédempteur à venir, mais parce qu’ils s’imaginaient plaire à leurs
dieux en leur immolant un grand nombre d’animaux sur des autels
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souillés par des idoles. Leur superstition les conduisit à de grands
excès. Ils prétendaient que plus un sacrifice était coûteux, plus il
était agréable à leurs dieux idolâtres et plus leur nation serait riche
et prospère. C’est pourquoi on alla jusqu’à offrir des sacrifices hu-
mains à ces idoles muettes. Les lois et les règles de ces nations,
destinées à gouverner le peuple, étaient extrêmement cruelles, car
elles avaient été instituées par des hommes dont le cœur n’avait pas
été attendri par la grâce. D’après ces lois, les crimes les plus odieux
étaient admis, tandis que pour la moindre faute, ceux qui détenaient
l’autorité pouvaient infliger la peine la plus sévère.
C’est ce que Moïse avait à l’esprit lorsqu’il dit au peuple d’Israël :
“Vous le savez, je vous ai enseigné des lois et des règles, comme le
Seigneur mon Dieu me l’a ordonné ; vous les mettrez en pratique
quand vous serez dans le pays dont vous allez prendre possession.