Page 137 - L

Basic HTML Version

Le compte rendu des espions
133
incapables de se calmer et de les écouter. Après que le tumulte se fut
quelque peu apaisé, Caleb leur dit : “Allons-y ! Nous nous empare-
rons de ce pays. Nous en sommes capables ! Mais les compagnons de
Caleb déclarèrent : Nous ne pouvons pas attaquer ces gens, ils sont
bien plus forts que nous”
Nombres 13 :30, 31
. Et, s’entêtant dans
leur vue défaitiste des choses, ils parlèrent de la taille exceptionnelle
des habitants de Canaan : “Nous avons même vu des géants, les des-
cendants d’Anac ; par rapport à eux, nous nous sentions comme des
fourmis, et c’est bien l’impression qu’ils devaient avoir eux-mêmes
de nous”
Nombres 13 :33
.
Nouvelles plaintes du peuple d’Israël
“Toute la nuit les Israélites crièrent et pleurèrent. Ils critiquaient
Moïse et Aaron, et ils leur dirent : Ah, si seulement nous étions morts
en Egypte, ou dans ce désert ! Pourquoi le Seigneur nous conduit-il
dans un tel pays ? Nous y mourrons dans des combats, nos femmes
et nos enfants feront partie du butin des vainqueurs. Ne vaudrait-il
pas mieux pour nous retourner en Egypte ? Ils se dirent alors les
uns aux autres : Nommons un chef et retournons en Egypte ! Moïse
et Aaron se jetèrent le visage contre terre, face à l’ensemble des
[160]
Israélites”
Nombres 14 :1-5
.
Les Hébreux ne se contentaient pas de critiquer Moïse ; ils accu-
saient Dieu lui-même de les avoir trompés en leur promettant un pays
qu’ils ne pouvaient pas conquérir. Leur esprit de rébellion atteignit
un point tel que, oubliant que le bras invincible du Tout-Puissant les
avait libérés du pays d’Egypte et les avait conduits jusque-là grâce à
une succession de miracles, ils décidèrent de se choisir un chef sous
la conduite duquel ils seraient retournés en Egypte, où ils avaient été
esclaves et supporté tant de souffrances. Ils nommèrent donc effec-
tivement un chef, écartant ainsi Moïse, leur patient et bienveillant
conducteur, et murmurèrent fortement contre Dieu.
Moïse et Aaron se jetèrent le visage contre terre devant le Sei-
gneur et en présence de toute l’assemblée d’Israël, pour implorer sa
miséricorde en faveur de ce peuple rebelle. Mais leur détresse et leur
angoisse étaient telles qu’ils furent incapables de prononcer un mot.
Caleb et Josué restèrent donc prosternés en silence. Ils déchirèrent
leurs vêtements en signe de tristesse. Puis ils dirent au peuple : “Le