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L’histoire de la Rédemption
Moïse cède à l’impatience
“Aaron et lui (Moïse) convoquèrent la communauté devant le
rocher désigné, et leur dirent : Ecoutez donc, vous, les rebelles !
Serons-nous capables de faire jaillir pour vous de l’eau de ce rocher ?
Moïse leva le bras et frappa à deux reprises le rocher avec son bâton.
Aussitôt de grandes quantités d’eau en jaillirent, et les Israélites
purent s’y désaltérer, de même que leurs troupeaux. Mais le Seigneur
dit à Moïse et à Aaron : Vous n’avez pas eu confiance en moi, vous
n’avez pas laissé ma sainteté se manifester aux yeux des Israélites !
Pour cette raison, ce n’est pas vous qui conduirez ce peuple dans le
pays que je leur donne”
Nombres 20 :10-12
.
En la circonstance, Moïse se rendit coupable d’une faute : fatigué
d’entendre les plaintes continuelles que le peuple formulait contre
lui, sur l’ordre du Seigneur il prit son bâton et, au lieu de parler au
rocher comme Dieu le lui avait dit, il le frappa à deux reprises en
disant : “Serons-nous capables de faire jaillir pour vous de l’eau
de ce rocher ?” Il prononça là des paroles inconsidérées. Il ne dit
pas : L’Eternel va maintenant vous donner une autre preuve de son
pouvoir en faisant jaillir de l’eau de ce rocher. Il ne dit pas que c’était
la puissance et la gloire divines qui avaient fait surgir à nouveau
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l’eau du rocher, et par conséquent, il ne magnifia pas Dieu au yeux
du peuple. A cause de cette faute, le Seigneur ne permit pas à Moïse
de conduire Israël jusque dans la terre promise.
Cette manifestation de la puissance de Dieu, qui répondait à
une nécessité, était une occasion particulièrement solennelle que
Moïse et Aaron auraient dû saisir pour impressionner favorablement
le peuple. Mais, énervé, excédé et irrité par les murmures continuels
des Israélites, Moïse leur dit : “Ecoutez donc, vous, les rebelles !
Serons-
nous
capables de faire jaillir pour vous de l’eau du rocher ?”
En s’exprimant de cette façon, il admettait pratiquement qu’ils se
plaignaient à juste titre quand ils l’acccusaient de les avoir fait sortir
d’Egypte. Certes, Dieu avait pardonné les Hébreux pour des fautes
plus graves que celle dont Moïse s’était rendu coupable ; mais la
gravité d’un péché commis par un chef n’est pas la même que s’il
a été commis par ses subordonnés. C’est pourquoi le Seigneur ne
pouvait pas excuser la faute de Moïse et ne lui permit pas d’entrer
au pays de Canaan.