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L’histoire de la Rédemption
de sa faute et de son repentir aux Israélites, et il ne leur cacha pas les
conséquences qui en résultaient, à savoir que pour n’avoir pas rendu
gloire au Seigneur, il ne les introduirait pas dans le pays promis.
Il ajouta que si sa faute avait été estimée d’une gravité suffisante
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pour être sanctionnée par un châtiment divin, avec quelle sévérité
le Très-Haut ne condamnerait-il pas les accusations répétées qu’ils
avaient proférées contre lui (Moïse), par suite des jugements de Dieu
dont ils avaient été frappés à cause de leurs péchés !
En raison de cette seule défaillance, Moïse avait donné l’impres-
sion que c’était lui qui avait fait jaillir l’eau du rocher, alors qu’il
aurait dû exalter le nom de l’Eternel devant les Hébreux. Quoi qu’il
en soit, le Seigneur entendait tirer les choses au clair avec son peuple
en rappelant que Moïse n’était qu’un homme, qui agissait sous la
conduite d’un plus puissant que lui : le Fils de Dieu lui-même. Au-
cun doute ne devait planer sur ce point. “A qui l’on a beaucoup
donné, on demandera beaucoup”
Luc 12 :48
. Moïse avait eu l’im-
mense privilège de contempler la majesté divine. La lumière et la
gloire de Dieu lui avaient été accordées en abondance. En présence
du peuple, son visage avait reflété la gloire que le Seigneur avait fait
resplendir sur lui. Tous seront jugés selon les privilèges, les lumières
et les bienfaits qu’ils ont reçus.
Dieu est particulièrement offensé lorsque des hommes de bien
— dont la conduite habituelle est édifiante — commettent des fautes.
C’est alors que Satan triomphe, qu’il accable les anges de sarcasmes
en faisant ressortir les défaillances des instruments que Dieu s’est
choisis et que l’adversaire donne aux incroyants l’occasion de s’éle-
ver contre Dieu. Le Seigneur avait conduit tout spécialement Moïse,
et il lui avait fait connaître sa gloire comme il ne l’avait fait pour nul
autre sur la terre. D’un naturel impatient, il s’était cependant confié
dans la grâce divine et avait imploré la sagesse d’en haut avec une
telle humilité que le Seigneur l’avait fortifié et lui avait permis de
maîtriser son impatience au point que l’Ecriture dit de lui qu’il était
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plus patient qu’aucun homme sur la face de la terre.
Nombres 12 :3
,
Segond.
Aaron mourut sur la montagne de Hor, car l’Eternel avait dit
qu’il n’entrerait pas dans la terre promise parce que, avec Moïse, il
avait péché lorsque l’eau avait jailli au rocher de Meriba. Moïse et
les fils d’Aaron l’enterrèrent sur la montagne, afin que le peuple ne