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L’arche de Dieu et les vicissitudes d’Israël
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elles ne prennent pas cette direction, nous saurons que ce n’est pas
lui qui nous a infligé ces malheurs, mais qu’ils nous sont arrivés
par hasard. Les Philistins firent ce qu’on leur avait conseillé. Ils
prirent deux vaches qui allaitaient et les attelèrent au char, mais ils
enfermèrent leurs veaux à l’étable. ... Les vaches prirent tout droit le
chemin de Bet-Chémech. Elles le suivirent sans cesser de meugler ;
elles ne se détournèrent ni à droite ni à gauche”
1 Samuel 6 :7-10,
[192]
12
.
Les Philistins savaient bien que, d’instinct, les vaches n’auraient
pas abandonné leurs jeunes veaux à l’étable si elles n’y avaient été
poussées par une force invisible. Elles se dirigèrent aussitôt vers
Bet-Chémech, en mugissant à cause de leurs veaux, mais tout en
s’en éloignant. Les chefs des Philistins suivirent le char jusqu’à la
limite de Bet-Chémech, car ils n’osaient pas confier ainsi le coffre
sacré à de simples bovidés, et ils craignaient que si celui-ci était
endommagé, leur peuple ne soit frappé de plus grandes calamités.
Ils ne savaient pas que les anges du Seigneur veillaient sur l’arche et
guidaient les vaches vers leur destination.
La présomption punie
Les habitants de Bet-Chémech étaient occupés à moissonner
quand ils virent l’arche du Seigneur placée sur le char, tiré par les
vaches, et ils en éprouvèrent une grande joie. Les vaches conduisirent
le véhicule portant le coffre sacré jusqu’à une grosse pierre où elles
s’arrêtèrent. Les lévites déchargèrent le coffre sacré et les offrandes
des Philistins et, avec le bois du char, ils offrirent en holocauste
les vaches qui avaient amené l’arche sainte et les offrandes des
Philistins. Les chefs des Philistins retournèrent à Ecron, et le fléau
cessa.
Les gens de Bet-Chémech étaient curieux de savoir quel grand
pouvoir était contenu dans cette arche, puisqu’il permettait d’accom-
plir de si grands prodiges. Ils n’attribuaient pas ce pouvoir à Dieu,
mais ils croyaient que cette force venait de l’arche elle-même. Au-
cun être humain, sinon ceux qui avaient été investis de cette fonction
sacrée, n’avait le droit de regarder l’arche découverte, sous peine
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de mort, car c’était comme s’il avait regardé Dieu lui-même. Et
quand ces gens, cédant à leur curiosité, ouvrirent le coffre sacré et