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Le procès de Jésus
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mauvais traitements. Aussi, craignant de le condamner, il le renvoya
à Pilate.
Satan et ses anges assaillaient Pilate de leurs tentations dans le
but de le conduire à sa perte. Ils essayaient de le persuader que s’il ne
prenait pas la responsabilité de faire condamner le Christ, d’autres
la prendraient à sa place. En effet, la foule voulait à tout prix la mort
de Jésus. S’il ne lui livrait pas l’accusé pour qu’il soit crucifié, Pilate
perdrait son pouvoir et son prestige aux yeux des hommes, et on le
dénoncerait, lui, comme ayant pris fait et cause pour un imposteur.
Par crainte de perdre son pouvoir et son autorité, ce gouverneur
romain consentit à la mort du Fils de Dieu. Et bien qu’il ait rejeté la
responsabilité de cette condamnation sur les accusateurs du Christ,
et que la foule acquiesça en disant : “Que son sang retombe sur
nous et sur nos enfants !” (
Matthieu 27 :25
, Segond), Pilate ne fut
pas lavé pour autant de sa faute. Il fut coupable du sang de Jésus.
Par pur égoïsme, par amour des honneurs des grands de la terre, il
a livré à la mort un innocent. Si ce procurateur avait agi selon ses
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convictions intimes, il aurait refusé de participer en quoi que ce soit
à la condamnation du Sauveur.
L’attitude de Jésus et les paroles qu’il a prononcées au cours
de son procès firent une impression profonde sur les esprits d’un
grand nombre de personnes présentes à cette occasion. Les fruits
de l’influence ainsi exercée par le Seigneur se manifestèrent après
sa résurrection. Parmi ceux qui furent alors ajoutés à l’Eglise, nom-
breux étaient ceux dont la foi en lui avait été éveillée le jour de son
procès.
Satan entra dans une grande colère lorsqu’il vit que toutes les
cruautés infligées à Jésus et qu’il avait inspirées aux Juifs, ne lui
avaient pas arraché le moindre murmure. Bien que le Christ eût
revêtu la nature humaine, le Sauveur était soutenu par une force
divine, et il ne s’écarta nullement de la volonté de son Père — pas
même d’un iota.
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