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La Pentecôte
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dans la faiblesse de mon corps, je reposerai avec espérance, car tu
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ne m’abandonneras pas dans le monde des morts, tu ne permettras
pas que moi, ton fidèle, je pourrisse dans la tombe’”
Actes 2 :25-27
.
En s’exprimant ainsi, Pierre montra que David ne parlait pas
de lui-même, mais manifestement de Jésus-Christ. David mourut
d’une mort naturelle comme les autres hommes. Sa tombe, ainsi que
les cendres vénérables qu’elle contenait, avaient été soigneusement
préservées jusqu’alors. En tant que roi d’Israël, et aussi en sa qualité
de prophète, David avait été particulièrement honoré par Dieu. Dans
une vision prophétique, la vie future et le ministère du Christ lui
avaient été montrés. Il avait vu son rejet, son jugement, sa crucifixion,
son ensevelissement, sa résurrection et son ascension.
David déclarait que l’âme du Christ ne serait pas abandonnée
dans le séjour des morts et que sa chair ne connaîtrait pas la corrup-
tion. Pierre mit en évidence l’accomplissement de cette prophétie en
la personne de Jésus de Nazareth. Dieu l’avait effectivement libéré
de la tombe avant que son corps ne se décompose, et maintenant, il
était exalté dans les lieux très hauts.
En ce jour mémorable, de nombreuses personnes qui avaient
tourné en ridicule l’idée que Jésus, homme de condition si modeste,
était le Fils de Dieu, furent pleinement convaincues de cette vérité
et l’acceptèrent comme leur Sauveur. Trois mille croyants furent
ajoutés à l’Eglise. Les apôtres parlaient sous l’inspiration du Saint-
Esprit, et leurs déclarations ne pouvaient pas être contredites car elles
étaient confirmées par de grands miracles, qu’ils accomplissaient
grâce à l’effusion de l’Esprit de Dieu. Les disciples eux-mêmes
étaient surpris des résultats de cette manifestation de la Providence,
de la rapidité et de l’abondance de cette moisson d’âmes. Tout le
monde était stupéfait. Ceux qui persistaient dans leurs préjugés et
dans leur fanatisme étaient tellement impressionnés qu’ils n’osaient
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pas faire obstacle à cette œuvre puissante, ni en paroles ni par la
violence, et leur opposition cessa momentanément.
Si clairs et convaincants fussent-ils, les arguments des apôtres
n’auraient pu détruire les préjugés des Juifs qui avaient refusé de
se rendre devant une telle évidence. Mais par sa puissance divine,
le Saint-Esprit fit pénétrer ces arguments dans leurs coeurs, comme
des flèches acérées du Tout-Puissant, les convainquant du terrible
délit qu’il avaient commis en rejetant et en crucifiant le Seigneur de