Page 234 - L

Basic HTML Version

230
L’histoire de la Rédemption
que le grand prêtre l’avait chargé d’une mission qui l’autorisait à se
saisir de ceux qui croyaient en Jésus et de les faire emprisonner à
Jérusalem. Or, ils constataient que cet homme annonçait maintenant
l’Evangile du Christ, qu’il fortifiait ceux qui étaient déjà ses disciples
et gagnait continuellement de nouveaux adeptes à la foi qu’il avait
naguère si farouchement combattue. Paul démontrait à tous ceux qui
l’écoutaient que sa conversion n’était pas l’effet d’une impulsion
passagère ni du fanatisme, mais qu’elle était fondée sur des preuves
irréfutables.
A mesure qu’il prêchait dans les synagogues, la foi de Paul s’af-
fermissait ; le zèle qu’il mettait à proclamer que Jésus était le Fils de
Dieu grandissait devant l’opposition violente des Juifs. Cependant,
il ne pouvait pas prolonger son séjour à Damas, car une fois que les
Juifs furent remis de la surprise que produisit sur eux sa conversion
[283]
spectaculaire et les efforts qu’il déploya par la suite, ils rejetèrent
résolument les preuves éclatantes en faveur de la doctrine du Christ.
L’étonnement qu’ils éprouvèrent devant la conversion de Paul devint
une haine implacable envers lui, comparable à celle qu’ils avaient
témoignée contre Jésus.
Se préparer à servir
La vie de Paul étant en danger, le Seigneur lui donna l’ordre
de quitter temporairement Damas. Il partit donc pour l’Arabie. Là,
dans une solitude relative, il put communier avec Dieu et se livrer au
recueillement. Il désirait être seul avec le Seigneur, sonder son propre
cœur, fortifier son repentir et se préparer par la prière et par l’étude
à entreprendre une œuvre qui, à ses yeux, semblait trop vaste et trop
importante pour lui. Paul était un apôtre choisi non par des hommes
mais par Dieu lui-même et sa mission était clairement définie : il
devait prêcher parmi les Gentils.
Pendant son séjour en Arabie, Paul ne prit pas contact avec les
apôtres ; il rechercha Dieu de tout son cœur, bien décidé à ne s’accor-
der aucun repos avant d’être sûr que son repentir était accepté et que
sa grande faute avait été pardonnée. Il n’abandonnerait pas la partie
avant d’avoir la certitude que Jésus serait avec lui dans le ministère
auquel il était appelé. Il porterait à jamais dans son corps les marques
de la gloire de Jésus — dans ses yeux qui avaient été aveuglés par la