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L’histoire de la Rédemption
et Saul pour accomplir l’œuvre à laquelle je les ai appelés”
Actes
13 :2
. Ces apôtres furent donc solennellement consacrés à Dieu par
le jeûne, la prière et l’imposition des mains ; puis ils furent envoyés
dans leur champ missionnaire parmi les Gentils.
Jusque-là, Paul et Barnabas avaient travaillé comme ministres du
Christ, et le Seigneur avait richement béni leurs efforts ; cependant,
ni l’un ni l’autre n’avait été consacré au ministère de l’Evangile
par la prière et l’imposition des mains. Etant désormais investis des
pleins pouvoirs ecclésiastiques, ils étaient autorisés non seulement à
enseigner la vérité, mais aussi à baptiser et à organiser des commu-
nautés locales. C’était une époque importante pour l’Eglise. Bien
que le mur de séparation entre les Juifs et les Gentils ait été renversé
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par la mort du Christ, donnant aux païens libre accès aux privilèges
de l’Evangile, un voile masquait encore les yeux de nombreux chré-
tiens d’origine juive et les empêchait de voir clairement la fin de ce
qui avait été aboli par le Fils de Dieu. L’œuvre devait maintenant se
poursuivre activement parmi les Gentils et aboutir à fortifier l’Eglise
par une riche moisson d’âmes.
Dans cette œuvre missionnaire spéciale, les apôtres étaient à
la merci de la suspicion, des préjugés et de la jalousie. En rom-
pant avec le sectarisme des Juifs, leur doctrine et leur enseignement
les feraient tout naturellement accuser d’hérésie, et leur autorité
comme ministres de l’Evangile serait mise en doute par de nom-
breux chrétiens zélés, issus du judaïsme. Mais Dieu avait prévu tous
ces obstacles auxquels les apôtres allaient être confrontés. C’est
pourquoi, dans sa sagesse, le Seigneur fit en sorte qu’ils soient revê-
tus par l’Eglise d’une autorité incontestable, afin que leur apostolat
soit inattaquable.
Plus tard, on abusa de la cérémonie de l’imposition des mains
en y attachant une importance excessive, comme si elle conférait
ipso-facto toutes les qualités nécessaires à l’exercice du ministère.
Cette imposition des mains était considérée comme ayant une vertu
magique. Mais dans le cas de ces deux apôtres, il est simplement
fait mention de l’importance que cette imposition des mains revêtait
en vue de leur ministère. Dieu lui-même avait déjà prescrit à Paul
et à Barnabas leur mission ; la cérémonie de l’imposition des mains
ne leur conférait donc pas une force nouvelle ou des qualifications
spéciales. Cette cérémonie équivalait à mettre le sceau de l’Eglise sur