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Dans les régions lointaines
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fardeau que ni nos ancêtres ni nous-mêmes n’avons pu porter ?”
Actes 15 :8-10
.
Ce fardeau n’était pas la loi des dix commandements, comme
le prétendent ceux qui contestent les obligations de la loi morale ;
Pierre faisait allusion à la loi cérémonielle, qui fut rendue nulle et
non avenue par la crucifixion du Sauveur. Le discours de l’apôtre
disposa l’assemblée à prêter une oreille attentive au récit que Paul et
Barnabas firent de leur expérience missionnaire parmi les Gentils.
La décision du concile
Jacques rendit son témoignage avec hardiesse en déclarant que
Dieu désirait accorder aux Gentils les mêmes privilèges que ceux
dont bénéficiaient les Juifs. Le Saint-Esprit jugea qu’il n’était pas
nécessaire d’imposer la loi cérémonielle aux païens convertis. Après
avoir mûrement réfléchi à la question, les apôtres parvinrent à la
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même conclusion : leur pensée était en harmonie avec l’Esprit de
Dieu. Jacques présidait l’assemblée ; il la clôtura par ces mots : “Je
suis d’avis qu’on ne crée pas des difficultés à ceux des païens qui se
convertissent à Dieu”
Actes 15 :19
, Segond.
Selon lui, il n’était pas sage d’imposer, ni même de recommander
aux Gentils l’observation de la loi cérémonielle, et notamment de
la circoncision. Jacques s’efforça de faire comprendre à ses frères
qu’un réel changement de vie s’était opéré chez les païens convertis,
et qu’il fallait éviter de les troubler par des questions secondaires
susceptibles de faire naître dans leur esprit la perplexité et le doute,
et de les décourager de suivre le Christ.
De leur côté, les Gentils devenus chrétiens ne devaient rien faire
qui soit de nature à les mettre en conflit avec leurs frères d’origine
juive ou de susciter de leur part des préjugés contre eux. Les apôtres
et les anciens tombèrent donc d’accord pour adresser aux païens
convertis une lettre dans laquelle ils étaient exhortés à s’abstenir
des viandes sacrifiées aux idoles, de la fornication, de consommer
de la chair d’animaux étouffés et du sang. Ils devaient garder les
commandements de Dieu et vivre une vie sainte. Autant dire que
ceux qui avaient déclaré la circoncision obligatoire n’y avaient pas
été autorisés par les apôtres.