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L’histoire de la Rédemption
charger à nouveau du lourd fardeau des nécessités et des soucis de
la vie, et affronter les moqueries et les sarcasmes d’un monde cruel,
était une rude épreuve pour leur foi et leur patience.
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Pourtant, cette épreuve n’était pas aussi douloureuse que celle
que les disciples de Jésus durent traverser lors de sa première venue.
Quand le Sauveur entra triomphalement dans Jérusalem, ses fidèles
croyaient qu’il était sur le point de monter sur le trône de David
et de délivrer Israël de ses oppresseurs. Pleins d’espoir et de joie,
ils rivalisaient d’ardeur pour acclamer leur Roi. Beaucoup avaient
étendu leurs vêtements ou placé des branches de palmier en guise
de tapis sur son chemin. Débordants d’enthousiasme, ils criaient :
“Gloire au Fils de David !”
Matthieu 21 :9
.
Quand les pharisiens, troublés et irrités par ces explosions de
joie, avaient demandé à Jésus de reprendre ses disciples, il leur avait
répondu : “Je vous le déclare, s’ils se taisent, les pierres crieront !”
Luc 19 :40
. Cette prédiction devait s’accomplir, et ce, bien que les
disciples fussent appelés à connaître une amère déception. En effet,
quelques jours après, ils allaient être témoins de la mort affreuse
de leur Sauveur, et ils le déposeraient au tombeau. Ainsi, loin de se
réaliser, leurs espoirs s’étaient effondrés avec sa mort. Avant d’avoir
vu le Seigneur libéré du sépulcre, ils ne comprirent pas tout ce que
les prophéties avaient annoncé, à savoir que, “d’après elles, le Messie
devait souffrir et être ramené de la mort à la vie”
Actes 17 :3
. De
même, la prophétie devait être réalisée par les messages du premier
et du deuxième ange qui furent proclamés à point nommé et qui
accomplirent l’œuvre assignée par Dieu.
Le monde — qui avait assisté à ces événements — s’attendait
à ce que, si la date fixée passait sans que le Seigneur revînt, tout
l’édifice de l’adventisme s’écroulerait. Mais s’il est vrai que nom-
breux furent ceux qui ne purent supporter l’épreuve de la déception
et qui renièrent leur foi, d’autres demeurèrent fermes. Ils ne voyaient
aucune erreur dans le calcul des périodes prophétiques, et leurs ad-
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versaires les plus compétents n’avaient pas réussi à réfuter leur point
de vue. Certes, il y avait eu méprise quant à l’événement attendu,
mais cela ne suffisait pas à ébranler leur foi en la Parole de Dieu.
Quoi qu’il en soit, le Seigneur n’abandonna pas son peuple ;
son Esprit continua de reposer sur ceux qui ne rejetèrent pas d’em-
blée la lumière qu’ils avaient reçue et qui ne s’opposèrent pas au