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Le plan du salut
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Depuis le temps qu’il s’applique à mal faire, ses qualités se sont
détériorées, et toute sorte de mauvais traits de caractère se sont
développés en lui. Ses yeux sont rusés, sournois, scrutateurs. Il est
d’une forte corpulence, mais la peau de ses mains et de son visage
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est distendue. Quand je le vis, il avait le menton appuyé sur la main
gauche. Il semblait profondément absorbé dans ses pensées. Son
visage laissait transparaître un sourire si plein de malice et de ruse
diaboliques que j’en tremblai. C’est ainsi qu’il sourit lorsqu’il est
sur le point de se jeter sur sa victime. Et quand il l’a prise dans ses
pièges, son sourire devient terrible.
Humiliés, accablés d’une tristesse inexprimable, Adam et Eve
dirent adieu à leur ravissante demeure où ils avaient vécu si heureux
jusqu’au jour où ils avaient désobéi au commandement du Très
Haut. L’atmosphère avait changé ; elle n’était plus uniforme comme
c’était le cas avant le péché. Pour les protéger contre les variations
de température, Dieu leur procura des vêtements faits de peaux
d’animaux.
La loi immuable de Dieu
Tout le ciel déplora la désobéissance et la chute d’Adam et d’Eve,
qui avaient attiré la colère de Dieu sur toute la race humaine. Ils ne
pouvaient plus entrer en communion directe avec le Créateur, et ils
étaient plongés dans une profonde détresse. La loi divine ne pouvait
être changée pour être adaptée aux besoins de l’homme, car selon le
plan de Dieu, elle ne devait jamais perdre de sa force ni la moindre
de ses exigences.
Les anges de Dieu furent chargés de se rendre auprès du couple
déchu et de faire comprendre à nos premiers parents que si, à cause
de leur désobéissance à la loi divine, ils ne pouvaient retrouver
la condition de sainteté dont ils jouissaient dans le jardin d’Eden,
cependant, leur cas n’était pas totalement désespéré. Adam et Eve
apprirent qu’ému de pitié devant leur profonde tristesse. le Fils de
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Dieu — qui avait conversé avec eux dans le jardin d’Eden — s’était
offert pour assumer lui-même le châtiment qui devait leur être infligé.
Ainsi, il mourrait afin que l’homme puisse vivre, si ce dernier avait
foi en l’expiation que le Christ se proposait d’accomplir en sa faveur.
Grâce à Jésus, la porte de l’espoir était ouverte afin que, malgré