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L’histoire de la Rédemption
ton frère crie de l terre jusqu’à moi. Maintenant, tu seras maudit de
la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de
ton frère. Quand tu cultiveras le sol, il ne te donnera plus sa richesse.
Tu seras errant et vagabond sur lat terre ” (
Genèse 4 :10-12
, Segond).
Au début, la malédiction prononcée sur la terre fut très légère
; mais dès lors, elle fut deux fois plus sévère. Ca ?n et Abel repré-
sentent deux catégories d’humains : les justes et les méchants, les
croyants et les incroyants, qui devaient vivre depuis la chute d’Adam
jusqu’à la seconde venue du Christ. Le meurtre d’Abel représente la
jalousie des méchants à l’égard des justes qu’ils ha ?ssent parce que
ceux-ci sont meilleurs qu’eux. Ils seront jaloux des justes, les persé-
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cuteront et les tueront parce que leurs bonnes actions condamnent
leur mauvaise conduite.
La vie d’Adam fut marquée par le regret, l’humilité et le repentir
continuels. Lorsqu’il enseignait à ses enfants et à ses petits-enfants
la crainte de l’Eternel, on lui reprocha souvent sa faute qui avait
attiré tant de souffrances sur sa postérité. Quand il avait dû quitter
le magnifique jardin d’Eden, la pensée qu’il devait mourir l’avait
terrifié, car il considérait la mort comme une redoutable calamité.
Lorsque son propre fils Abel fut tué par son frère Caïn,il fut, pour
la première fois, confronté avec la réalité de la mort qui frappait
le genre humain. Plein de remords pour sa propre transgression,
privé de son fils Abel dont Caïn était le meurtrier, et sachant quelle
malédiction le Seigneur avait prononcée sur ce dernier, Adam était
accablé de tristesse. Il se faisait de vifs reproches pour son premier
grand péché. Il sollicita le pardon divin grâce au suprême sacrifice.
Il avait profondément ressenti la colère de Dieu pour la faute qu’il
avait commise dans le paradis. De plus, le Seigneur lui révéla de
corruption généralisée qui l’amènerait à détruire les habitants de
la terre par le déluge. Après qu’Adam eut vécu plusieurs centaines
d’années, la sentence de mort prononcée sur lui par le Créateur,
qui lui avait semblé si terrible de prime abord, lui parut juste et
miséricordieuse, car elle mettait un terme à une vie de souffrances.
Quand Adam constata les premiers signes de la dégénérescence
de la nature en voyant que les feuilles tombaient et que les fleurs
se fanaient, il éprouva une tristesse plus grande que celle que les
humains ressentent devant la mort de leurs semblables. Ce qui l’at-
tristait, ce n’était pas tant la flétrissure des fleurs, car il les savait