Page 14 - Le Meilleur Chemin (1981)

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Il nous faut un Sauveur
A l’origine, l’homme était doué de facultés nobles et d’un esprit
bien équilibré, physiquement parfait et moralement en harmonie
avec Dieu. Ses pensées étaient pures, ses aspirations saintes. Mais
ses facultés ont été perverties par la désobéissance, et l’égoïsme
a pris dans son cœur la place de l’amour. Sa nature morale a été
tellement altérée par la transgression qu’il lui est devenu impossible,
par sa propre force, de résister à la puissance du mal. Il est devenu
captif de Satan, et serait à jamais resté en son pouvoir, si le Seigneur
ne s’était interposé d’une manière spéciale. Le but du tentateur était
de fausser le dessein en vue duquel Dieu créa l’homme et de couvrir
la terre de ruines et de désolation. Cela fait, il se proposait de montrer
que ces ruines étaient la conséquence de la création de l’homme.
Dans son état d’innocence, l’homme vivait dans une heureuse
communion avec celui “dans lequel sont cachés tous les trésors de la
sagesse et de la science”.
Colossiens 2 :3
. Mais après son péché, ne
trouvant plus son plaisir dans la sainteté, il voulut se cacher loin de
la présence de Dieu. Telle est encore la condition du cœur irrégénéré.
Il ne bat pas à l’unisson avec le cœur de Dieu, et il ne trouve par
conséquent aucune jouissance dans sa communion. Le pécheur ne
connaîtrait pas le bonheur en la présence de Dieu ; la société des êtres
saints lui serait intolérable. S’il lui était permis de franchir le seuil
du ciel, il y serait malheureux. L’esprit de complet désintéressement
qui règne en ce lieu où tous les êtres sont en harmonie avec l’amour
infini ne ferait vibrer dans son cœur aucune corde sensible. Ses
pensées, ses intérêts, ses mobiles seraient en opposition avec ceux
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de tous ses habitants. Il serait une note discordante dans la mélodie
du ciel. Le ciel serait pour lui un lieu de torture. Sa seule pensée
serait de s’éloigner de la face de celui qui en est la lumière et la
joie. Ce n’est pas un décret arbitraire de la part de Dieu qui interdit
l’accès du ciel aux méchants ; ils en sont exclus par leur incapacité
de jouir de la compagnie de ses habitants. La gloire de Dieu serait
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