Page 66 - Le Meilleur Chemin (1981)

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Prière et louange
Dieu nous parle par la nature et par la révélation, par sa provi-
dence et par l’influence de son Esprit. Mais cela n’est pas suffisant ;
nous avons besoin de lui ouvrir notre cœur. La vie et l’énergie spiri-
tuelles dépendent d’entretiens réels et directs avec notre Père céleste.
Notre esprit peut se reporter sur Dieu ; nous pouvons méditer sur ses
œuvres, sur sa miséricorde, sur ses bénédictions. Mais ce n’est pas
là, dans le sens le plus complet du mot, être en communion avec lui.
Pour être en communion avec Dieu, il faut avoir quelque chose à lui
dire concernant notre vie réelle.
Prier, c’est ouvrir à Dieu son cœur comme on le ferait à son plus
intime ami. Non pas que la prière soit nécessaire pour instruire Dieu
de ce qui nous concerne, mais elle nous met à même de le recevoir.
La prière ne fait pas descendre Dieu jusqu’à nous : elle nous élève
jusqu’à lui.
Durant sa vie terrestre, Jésus enseigna à ses disciples de quelle
manière ils devaient prier. Il leur apprit qu’ils devaient exposer à
Dieu leurs besoins journaliers et se décharger sur lui de tous leurs
soucis. L’assurance qu’il leur donna de l’exaucement de leurs prières,
il nous la donne aussi.
Pendant son séjour parmi les hommes, Jésus lui-même était sou-
vent en prière. Notre Sauveur a connu nos besoins et nos faiblesses.
Il nous apparaît comme un suppliant, demandant constamment à son
Père une provision nouvelle de forces pour faire face aux devoirs et
aux épreuves. Il est notre modèle en toutes choses, un frère dans nos
infirmités, car “il a été tenté comme nous en toutes choses” (
Hébreux
4 :15
), mais il était l’Etre sans péché, et sa nature se révoltait contre
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le mal. Il a passé par toutes les luttes et toutes les angoisses de l’âme
auxquelles sont exposés les humains dans un monde de péché. Son
humanité lui faisait de la prière une nécessité et un privilège. Il trou-
vait joie et consolation à communier avec son Père. Si le Sauveur des
hommes, le Fils de Dieu, éprouvait le besoin de la prière, à combien
plus forte raison ne devrions-nous pas, faibles, pécheurs et mortels
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