Page 233 - Levez vos yeux en haut (1982)

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L’amour fraternel, 30 juillet
Pour ce qui est de l’amour fraternel, vous n’avez pas besoin qu’on vous en écrive ; car vous avez vous-mêmes appris de Dieu à vous
aimer les uns les autres.
1 Thessaloniciens 4 :9
.
La vérité, la précieuse vérité, doit nous sanctifier, nous adoucir, nous raffiner, nous élever, et finalement nous exalter à la droite de la
Majesté du ciel. Laisserons-nous notre puissance spirituelle s’affaiblir par manque d’exercice ? Laisserons-nous passer un jour après l’autre
sans une expérience précise et notoire dans notre vie religieuse parce que nous laissons les affaires du monde absorber nos pensées ?
C’est là, mon cher fils [Edson], le danger que tu cours. Ce sont là les artifices de Satan qui t’entraînent. Les facultés que tu cultives, les
organes que tu exerces, sont ceux qui se fortifient, et tu te places imperceptiblement là où tu deviens impropre à la tâche que Dieu voudrait te
faire l’honneur de te confier dans sa cause. Un prétexte après l’autre s’est présenté à ton esprit pour t’empêcher d’accomplir le travail que tu
pourrais faire immédiatement au lieu d’attendre que cet objectif soit atteint, ou que ce projet soit complété. Tu n’es pas préparé à accomplir
une grande œuvre maintenant. Mais ce sont les petits devoirs liés à l’œuvre de Dieu, les responsabilités minimes menées à bien avec humilité
et fidélité, qui te rendront apte à de plus grandes responsabilités, à des charges plus importantes. Tu dois cultiver la pureté de tes mobiles et
un intérêt dépourvu d’égoïsme.
Tiens-toi très près de ton jeune frère, Willie. Ne laisse ni les rivalités ni les disputes séparer de lui ton cœur et tes affections. N’accorde
l’accès de ton cœur à aucun sentiment égoïste, à aucune jalousie. Débarrasse-le de toutes ces choses. Cultive l’amour, l’assurance, la
confiance. Vis selon l’idéal de la Bible. Répands la lumière que Dieu t’a donnée. Montre par des gestes de bonté, des paroles et des actes
dépourvus d’égoïsme, ton véritable intérêt et ton affection pour Willie. Tu seras récompensé de toutes les avances que tu feras. Je ne serai pas
satisfaite avant de vous voir tous les deux fermement, fortement et avec amour, unis par les liens les plus intimes de l’amour fraternel. Que
Dieu t’aide à agir dans ce but. Tu es plus âgé que Willie, et tu devrais chercher en tout à l’aider et à te l’attacher par le cœur. Aimez-vous en
frères, soyez indulgents, soyez polis.
La religion, mon fils, n’est pas, comme certains l’entendent, une théorie, un travail du cerveau. Elle doit être mise en pratique dans tous
les aspects de la vie. Elle doit régler la vie, tout en convainquant les pensées. Elle seule doit purifier le cœur. Dieu demande à tous ceux qui
professent son nom de se montrer bons citoyens. Il désire qu’une vie de stricte intégrité et de pure dévotion fasse luire une lumière brillante
sur le monde. — Lettre 35, 30 juillet 1876, à “Chers enfants”. Edson venait d’avoir vingt-sept ans ; Willie avait vingt et un ans.
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