Page 102 - Le Minist

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Chapitre 1 — Consécration
Pour réussir comme ministre de Dieu, il faut avoir plus qu’une
connaissance livresque. Le travail en faveur des âmes nécessite de
la consécration, de l’intégrité, de l’intelligence, de l’application,
de l’énergie et du tact. Si l’on possède ces qualités, on ne sera
jamais inférieur à sa tâche ; au contraire on exercera pour le bien une
influence déterminante.
Le Christ mit tous ses désirs en harmonie avec les exigences de sa
mission, — une mission qui portait la marque du ciel. Il subordonna
tout à l’œuvre qu’il était venu accomplir dans ce monde. Lorsqu’il
était tout jeune, sa mère le trouva à l’école des rabbins et lui dit :
“Mon enfant, pourquoi as-tu agi de la sorte avec nous ? Voici, ton
père et moi, nous te cherchions avec angoisse.” Il répondit, — et sa
réponse est la note dominante de l’œuvre de sa vie — : “Pourquoi
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me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il faut que je m’occupe
des affaires de mon père ?”
Luc 2 :48, 49
.
Le même zèle, la même consécration, la même sujétion aux
exigences de la Parole de Dieu, doivent être manifestés chez les
serviteurs du Christ comme ils l’étaient en lui. Il abandonna la
sécurité et la paix de la demeure céleste, la gloire qu’il avait auprès
du Père dès avant la fondation du monde, le trône d’où il régnait sur
l’univers, et il devint un homme soumis à la souffrance, sujet à la
tentation. Il s’en alla dans la solitude, semant avec larmes, arrosant
de son sang la semence qui donnerait la vie à un monde perdu.
De la même manière, ses serviteurs doivent sortir pour semer.
Lorsqu’il fut appelé à devenir un semeur de vérité, Abraham reçut
l’ordre suivant : “Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de
ton père, dans le pays que je te montrerai.”
Genèse 12 :1
. “Et il partit
sans savoir où il allait” (
Hébreux 11 :8
), pour être le porte-flambeau
de Dieu sur la terre. Il délaissa son pays, sa maison, ses parents et
tout ce qu’il avait coutume de voir avec plaisir autour de lui, et il
devint un pèlerin et un étranger.
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