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Chapitre 2 — Le tact
Dans l’œuvre du salut, il faut beaucoup de tact et de sagesse.
Le Sauveur n’a jamais dissimulé la vérité, mais il l’a toujours dite
avec amour. Dans ses rapports avec autrui, il faisait preuve du plus
grand tact et il était toujours bon et plein de sollicitude. Jamais
rude, ce n’était pas sans nécessité qu’il disait une parole sévère, et
il ne faisait jamais inutilement de la peine à une âme sensible. Il
ne condamnait pas la faiblesse humaine. S’il dénonçait sans peur
l’hypocrisie, l’incrédulité, l’iniquité, il avait des larmes dans la voix
tandis qu’il faisait ces graves reproches. Il ne disait jamais la vérité
cruellement, mais manifestait toujours une profonde tendresse pour
l’humanité. Chaque âme était précieuse à ses yeux. Il portait sur lui
la majesté divine, mais il se penchait avec compassion et respect sur
chaque membre de la famille de Dieu. Il voyait dans tout homme
une âme qu’il avait mission de sauver.
La prudence de Paul
Le prédicateur ne doit pas penser que toute la vérité doit être dite
aux incroyants à n’importe quelle occasion. Il faut rechercher avec
soin le moment favorable pour dire seulement ce qui doit être dit, en
laissant le reste de côté. Ce n’est pas un manque de franchise ; c’est
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ainsi que Paul travaillait. En effet, il écrivait aux Corinthiens : “Bien
que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de
tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j’ai été
comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi,
comme sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi),
afin de gagner ceux qui sont sous la loi ; avec ceux qui sont sans la
loi, comme sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu,
étant sous la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi.
J’ai été faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis
fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns.”
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Corinthiens 9 :19-22
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