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Chapitre 3 — Prêcher le Christ
On a souvent fait la remarque que, dans leurs discours, nos pré-
dicateurs insistaient beaucoup sur la loi et non sur la grâce. Ce
jugement n’est pas absolument exact, mais n’a-t-on pas eu quelque
raison de le formuler ? N’y a-t-il pas eu dans la chaire des hommes
qui n’avaient pas une expérience authentique des choses de Dieu,
qui n’avaient pas reçu la justice du Christ ? Beaucoup de nos prédi-
cateurs ont simplement discouru et argumenté, mais ils ont rarement
fait allusion à la puissance salvatrice du Rédempteur. Leur témoi-
gnage, auquel manquait le sang rédempteur, ressemblait à l’offrande
de Caïn. Celui-ci apporta au Seigneur les fruits de la terre, ce qui en
soi était acceptable aux yeux de Dieu. Les fruits étaient très bons,
mais la vertu de l’offrande, — le sang de l’agneau immolé, repré-
sentant celui du Christ, — faisait défaut. Ainsi en est-il des sermons
où l’on ne prêche pas le Christ. Le cœur des hommes n’en est pas
saisi ; on n’est pas amené à se demander : que dois-je faire pour être
sauvé ?
De tous les chrétiens, les Adventistes du Septième Jour devraient
être les premiers à prêcher le Christ au monde. La proclamation du
message du troisième ange exige que l’on parle du sabbat. Il faut
proclamer cette vérité ainsi que les autres qui sont contenues dans le
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message adventiste. Mais le grand centre d’attraction, le Christ Jésus,
ne doit pas être oublié. C’est à la croix du Christ que la miséricorde
et la vérité se rencontrent, que la justice et la paix s’embrassent voir
Psaumes 85 :11
. Le pécheur doit être invité à regarder au calvaire ;
avec la foi simple d’un petit enfant, il doit se confier dans les mérites
du Sauveur, accepter sa justice, croire à son pardon.
Amour de Dieu
A travers l’amour de Dieu, les trésors de la grâce du Christ
ont été déployés devant l’Eglise et le monde. “Dieu a tant aimé
le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit
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