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Chapitre 17 — Conservons notre santé
Mon cœur saigne lorsque je vois tant de pasteurs faibles, tant de
lits de souffrance, et tant de morts prématurées d’hommes qui ont
porté le poids des plus lourdes responsabilités dans l’œuvre de Dieu
et qui y avaient mis toute leur âme. La conviction qu’ils devaient
suspendre leur activité dans la cause qu’ils aimaient tant, leur était
plus douloureuse que les souffrances physiques, et que la pensée
même de la mort.
Ce n’est pas volontiers que notre Père céleste afflige et contriste
les enfants des hommes. Il n’est pas l’auteur de la maladie et de la
mort ; il est la source de la vie. Il veut que les hommes vivent et, pour
assurer la prolongation de leur vie, il désire qu’ils se soumettent aux
lois de la vie et de la santé.
Ceux qui acceptent la vérité présente et sont sanctifiés par elle
éprouvent un intense désir de représenter la vérité dans leur vie et
dans leur caractère. Ils souhaitent de tout leur cœur que d’autres
voient la lumière et se réjouissent en elle. Comme la sentinelle fidèle
s’en va, portant la précieuse semence et la jetant sur les eaux avec
larmes et prières, le souci de la cause pèse lourdement sur l’esprit
et le cœur du prédicateur. Il ne saurait soutenir continuellement une
telle tension ; son âme, émue jusque dans ses profondeurs, l’userait
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prématurément. Il lui faut des forces suffisantes pour chacun de ses
discours. Et de temps en temps, de nouvelles provisions de “choses
nouvelles et de choses anciennes” doivent être tirées du grenier de
la Parole de Dieu. C’est ce qui communiquera vie et puissance aux
auditeurs. Dieu ne demande pas que vous vous épuisiez au point que
vos efforts n’aient plus ni fraîcheur ni vie.
Il faut que les personnes qui s’emploient constamment à des
travaux intellectuels, soit à l’étude, soit à la prédication, prennent
du repos et qu’elles aient du changement. Celui qui aime l’étude
surmène son cerveau, tandis qu’il néglige trop souvent l’exercice
physique, et il en résulte un affaiblissement de son organisme et une
diminution de sa force intellectuelle. C’est ainsi que des personnes
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