Page 283 - Le Minist

Basic HTML Version

Présomption
279
par la foi élève le suppliant au-dessus des doutes déprimants et
des passions humaines. La prière donne la force de recommencer
à combattre les puissances des ténèbres, de supporter patiemment
l’épreuve et d’endurer les temps difficiles en bons soldats de Jésus-
Christ.
Si vous prenez conseil de vos doutes et de vos craintes, ou que
vous essayez d’élucider tout ce que vous ne discernez pas clairement
avant d’avoir la foi, vos difficultés ne feront qu’augmenter. Si vous
allez à Dieu en sentant combien vous avez besoin d’être secourus,
si vous vous présentez tels que vous êtes et que dans une humble
et confiante prière vous lui exposiez vos besoins — à lui dont la
connaissance est infinie, qui voit toutes choses dans la création et
qui les soutient par sa volonté et sa parole — il pourra et voudra
[315]
répondre à votre requête et il fera briller la lumière dans votre cœur
et autour de vous ; car par la prière sincère votre âme est amenée au
contact de l’Esprit infini. Il se peut que vous ne discerniez pas sur le
moment le visage de votre Rédempteur penché sur vous avec amour,
mais il en est ainsi. Peut-être ne sentez-vous pas son attouchement,
mais sa main est sur vous dans un geste de tendre pitié...
Vous avez besoin d’être sans cesse sur vos gardes de peur que
Satan ne vous abuse par sa subtilité, ne corrompe votre esprit et ne
vous égare dans les ténèbres de l’erreur. Votre vigilance devrait se
caractériser par un esprit d’humble dépendance de Dieu. N’ayez pas
un esprit d’orgueil, ne soyez pas trop confiants en vous-mêmes, mais
ayez un vif sentiment de votre faiblesse et une confiance d’enfant
dans les promesses de Dieu.
Jours de luttes et d’angoisse
C’est maintenant une tâche aisée et agréable de prêcher le mes-
sage du troisième ange, en comparaison de ce que cela représentait
dans les débuts, alors que nous étions peu nombreux et considé-
rés comme des fanatiques. Ceux qui ont porté la responsabilité de
l’œuvre lorsqu’elle a fait ses premiers pas, ont su ce que c’était
de lutter, d’être dans la détresse et dans l’angoisse. Jour et nuit, le
fardeau pesait lourdement sur leurs épaules. Ils ne pensaient pas au
repos ou à leurs aises, même lorsqu’ils étaient souffrants ou malades.