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Le Ministère Évangélique
Il faut enseigner à la jeunesse que l’Evangile du Christ ne tolère
aucun esprit de caste, qu’il ne nous permet pas de porter sur autrui
des jugements désobligeants qui tendraient à encourager l’orgueil.
La religion de Jésus n’avilit pas et ne rend ni grossier ni rude ; elle
ne nous engage pas davantage à la malveillance dans nos pensées
ou nos sentiments envers ceux pour lesquels le Christ est mort.
Il est dangereux d’attacher trop d’importance à l’étiquette et de
passer beaucoup de temps à donner une éducation des manières, de
la forme, qui ne seront pas d’une grande utilité pour beaucoup de
jeunes gens. Certaines personnes sont exposées au danger d’accorder
trop d’importance aux manifestations extérieures et de surestimer la
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valeur des conventions mondaines. Tout cela ne vaut pas le temps et
l’application qu’on y met. Ceux qui ont été ainsi éduqués à donner
beaucoup d’attention à ces choses montrent en réalité peu de véri-
table respect et de sympathie pour celles qui en valent la peine, mais
qui ne correspondent pas à leur idéal conventionnel.
Tout ce qui encouragerait l’esprit de critique, tout ce qui prédis-
poserait à relever et ridiculiser les défauts et les erreurs d’autrui est
à mettre de côté. Cela alimente la défiance, la suspicion, qui sont
contraires au caractère du Christ et préjudiciables aux esprits. Tous
ceux qui agissent ainsi se départissent petit à petit du véritable esprit
du christianisme.
L’éducation la plus importante, celle qui dure, est celle qui dé-
veloppe les qualités les plus nobles, qui encourage un esprit de
bienveillance universelle, qui conduit la jeunesse à ne penser de mal
de personne, à ne pas juger les intentions et à ne pas mal interpréter
les paroles et les actes. Le temps passé à ce genre d’instruction
portera des fruits jusque dans la vie éternelle.
L’exemple du Christ
Depuis la première venue du Christ, il y a eu des gens qui ont
voulu se séparer des autres et qui ont manifesté le désir qu’avaient
les pharisiens de s’élever au-dessus du peuple. Se mettant à part, ils
ne vivaient pas pour faire du bien à leurs semblables.
Il n’y a pas d’exemple dans la vie du Christ de cette piété de
propre juste. Son caractère était sociable et bienfaisant. Il n’y a pas
d’ordre monastique sur la terre dont il n’aurait été exclu pour en avoir