Page 297 - Le Minist

Basic HTML Version

Chapitre 8 — Ne pas se tenir à l’écart
Beaucoup de prédicateurs passent tout leur temps à lire et à
écrire et une telle habitude les rend impropres au travail pastoral.
Ils emploient leurs meilleures heures à l’étude abstraite alors qu’ils
devraient venir en aide au moment opportun à ceux qui ont besoin de
leurs services. Certains prédicateurs ont été occupés à écrire à une
période où un intérêt religieux réel s’était éveillé, tandis que leurs
écrits n’avaient pas de rapport véritable avec l’œuvre du moment.
A de pareils instants, il est du devoir du prédicateur de mettre toute
son énergie à tirer parti de la situation. Son esprit doit rester clair et
préoccupé du seul salut des âmes. S’il se laisse au contraire accaparer
par d’autres sujets, la cause de Dieu subira une perte sérieuse qui
aurait pu être évitée si l’instruction avait été donnée au moment
opportun.
Quand les prédicateurs sont tentés de se tenir à l’écart et de se
complaire dans la lecture et la rédaction alors que d’autres tâches
réclament leur attention immédiate, il faudrait qu’ils soient assez
forts pour se renoncer et entreprendre le travail qui s’offre à eux.
Il s’agit certainement là d’une épreuve particulière pour un esprit
studieux.
Les devoirs pastoraux sont souvent honteusement négligés parce
que le pasteur manque d’un courage suffisant pour sacrifier ses
[332]
inclinations personnelles à la retraite et à l’étude. Le pasteur devrait
visiter les foyers des membres du troupeau, conversant, enseignant et
priant avec chaque famille et veillant au bien des âmes. Ceux qui ont
exprimé le désir de connaître les principes de notre foi ne devraient
pas être négligés, mais sérieusement instruits dans la vérité.
Certains prédicateurs, invités dans une famille, ont passé les
quelques heures de leur visite dans une chambre inoccupée, à sa-
tisfaire leur envie de lire et d’écrire. La famille qui leur avait offert
l’hospitalité n’a ainsi retiré aucun bénéfice de leur visite. L’hospita-
lité acceptée n’a pas reçu en retour l’équivalent spirituel impatiem-
ment attendu.
293