Page 424 - Le Minist

Basic HTML Version

Chapitre 4 — L’esprit d’indépendance
Avant de quitter l’Australie et depuis mon retour, j’ai reçu des
instructions m’indiquant qu’il y a une grande œuvre à faire en Amé-
rique. Les pionniers disparaissent, il n’en reste parmi nous qu’un
petit nombre. Les lourdes responsabilités jusqu’ici portées par des
hommes d’une longue expérience passent maintenant sur de plus
jeunes.
Ce transfert de responsabilités à ceux qui ont plus ou moins
d’expérience présente certains dangers contre lesquels nous devons
nous prémunir. Le monde est plein d’un esprit d’ambition. Nous
vivons dans une atmosphère de critique envers les compagnons de
travail. Un vent de désordre s’est levé. Pour certaines personnes, tout
effort pour établir l’ordre est regardé comme dangereux, comme une
restriction de la liberté individuelle. On prétend avoir peur que ne
s’instaure l’esprit du papisme. Ces personnes abusées considèrent
comme une vertu le fait de se vanter de leur liberté, pensant ainsi agir
avec indépendance. Elles déclarent qu’elles ne se conforment pas aux
ordres d’un homme et qu’elles refusent de dépendre de personne. Il
m’a été montré que c’est l’œuvre de Satan que d’amener les hommes
à croire qu’il est agréable à Dieu qu’ils choisissent leur propre voie,
sans prendre conseil de leurs frères.
[475]
Il y a là un grave danger pour la prospérité de notre œuvre. Nous
devons agir judicieusement, avec bon sens, en harmonie avec les
avis d’hommes craignant Dieu. Là résident seulement la sûreté et
la force. Sinon Dieu ne peut travailler avec nous, par nous et pour
nous.
Comme Satan se réjouirait s’il pouvait réussir à répandre cet
esprit parmi le peuple adventiste ! Il désorganiserait ainsi l’œuvre
au moment où une solide organisation est essentielle et où elle sera
du plus grand effet pour nous garder de mouvements qui sont des
contrefaçons, alors que nous devons éviter de suivre des doctrines
qui ne sont pas contenues dans la Parole de Dieu ! Tenons solidement
les positions que nous occupons afin que ne s’effondrent pas une
420