Page 428 - Le Minist

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Chapitre 5 — Respectons le travail des autres
Pendant des années, on a montré bien peu de sagesse à l’égard
de ceux qui entreprennent le travail du Seigneur dans les endroits
difficiles. Souvent, ces hommes dépassent largement la limite de
leurs forces. Ils ont bien peu d’argent à leur disposition pour faire
progresser l’œuvre et ils doivent faire des sacrifices matériels pour
y arriver. Peu payés, ils pratiquent la plus stricte économie. Ils de-
mandent à l’Eglise des sacrifices financiers et sont eux-mêmes un
exemple de libéralité. Ils rendent à Dieu la gloire de ce qui est fait,
comprenant qu’il est l’Auteur et le Consommateur de leur foi, et que
c’est seulement par sa force qu’ils peuvent aller de l’avant.
Parfois, après que ces prédicateurs ont porté un lourd fardeau
à des moments particulièrement pénibles et que, par un effort per-
sévérant, ils ont pu installer une école ou un sanatorium ou fait
progresser l’œuvre de Dieu sur quelque point, leurs frères décident
que quelqu’un d’autre fera mieux et opèrent un changement. Dans
certains cas, cette décision ne prend aucunement en considération
le fait que ces hommes ont eu la part désagréable du travail, qu’ils
ont peiné, prié et lutté, déployant toute leur énergie pour arriver à un
résultat.
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Cette manière de faire ne plaît pas au Seigneur. Il désire que
son peuple soutienne les bras de ceux qui édifient l’Eglise dans des
territoires nouveaux et difficiles et qu’on leur prodigue des paroles
d’encouragement et de réconfort.
Dans leur ardeur et leur zèle à faire avancer l’œuvre de Dieu,
ces prédicateurs peuvent commettre des erreurs. Il arrive que, dans
leur désir de trouver des fonds pour certaines entreprises, ils aient
des projets qui ne soient pas excellents. Le Seigneur, en constatant
que ces projets les détourneraient de ce qu’il désire leur voir faire,
permet qu’ils soient désappointés et que leurs espoirs soient déçus.
L’argent est perdu et c’est un grand chagrin pour ceux qui avaient
vraiment espéré trouver des fonds pour subvenir aux besoins de la
cause.
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