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Chapitre 3 — Une leçon pour notre époque
L’expérience d’Enoch et de Jean-Baptiste nous montre ce que
devrait être la nôtre. Il nous faut étudier davantage la vie de ces
hommes : l’un fut enlevé au ciel sans passer par la mort et l’autre,
avant la première venue du Christ, devait préparer le chemin du
Seigneur et aplanir ses sentiers.
Enoch
D’Enoch, il est écrit qu’il vécut 65 ans et engendra un fils ; en-
suite il marcha trois cents ans avec Dieu. Pendant les premières
années de sa vie, Enoch avait aimé et craint l’Eternel, observé ses
commandements. Mais après la naissance de son premier fils, il
acquit une expérience plus complète des rapports qui l’unissaient à
Dieu. L’amour de l’enfant, sa confiance toute simple en la protec-
tion paternelle, la tendresse profonde et ardente de son propre cœur
pour son premier-né, lui firent mieux comprendre le merveilleux
amour que le Créateur témoigne à l’homme en lui donnant son
Fils, ainsi que la confiance avec laquelle les enfants de Dieu peuvent
s’abandonner à leur Père céleste. L’amour infini, insondable de Dieu,
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manifesté en Jésus-Christ, devint jour et nuit l’objet de ses médi-
tations. Avec toute la ferveur de son âme, il chercha à révéler cet
amour à ceux qui l’entouraient.
Marcher avec Dieu, pour Enoch, ce n’était pas se perdre dans
l’extase ou la contemplation, mais remplir fidèlement tous les devoirs
de la vie quotidienne. Loin de s’isoler et de vivre en ermite, il se
sentait investi d’une mission au sein même de la société. Dans sa
famille et ses relations avec ses semblables, comme mari, père, ami,
voisin, il demeurait le serviteur résolu et inébranlable de l’Eternel.
Au plus fort d’une vie d’intense activité, Enoch maintint ferme-
ment sa communion avec Dieu. Plus ses travaux étaient importants
et pressants, plus fréquentes et plus ferventes étaient ses prières.
Après avoir vécu au milieu de ses semblables, s’efforçant de leur
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