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Une leçon pour notre époque
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du cœur pour être en harmonie avec les êtres célestes. Pendant trois
siècles, il avait marché avec Dieu. Jour après jour, il avait désiré
et obtenu de vivre en communion plus étroite avec le Père céleste,
jusqu’à ce qu’enfin Dieu le prît avec lui. Il s’était, ici-bas, tenu sur le
seuil du royaume éternel. Il n’eut qu’un pas à faire quand s’ouvrirent
pour lui les portes du séjour des bienheureux, et il continua dans la
cité céleste cette marche avec Dieu si longtemps poursuivie sur la
terre. Ainsi, il était le premier homme à entrer dans l’éternité.
“C’est par la foi qu’Enoch fut enlevé pour qu’il ne vît point la
mort, et qu’il ne parut plus parce que Dieu l’avait enlevé ; car, avant
son enlèvement, il avait reçu le témoignage qu’il était agréable à
Dieu.”
Hébreux 11 :5
.
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Dieu nous appelle à une communion semblable. La sainteté du
caractère des rachetés, à la seconde venue du Seigneur, doit égaler
celle d’Enoch.
Jean-Baptiste
Jean-Baptiste, pendant qu’il vivait au désert, était instruit par
Dieu. Il voyait le Créateur se révélant dans la nature. Sous la conduite
du Saint-Esprit, il approfondissait les écrits des prophètes. Jour et
nuit, Jésus-Christ était l’objet de son étude, de sa méditation, au point
que son esprit, son cœur et son âme étaient remplis de la glorieuse
vision du Sauveur.
En contemplant le Roi dans toute sa beauté, il s’oublia lui-même.
Cette contemplation lui révéla, en même temps que la majesté de
la sainteté, son impuissance et son indignité. Il était chargé d’un
message de Dieu et pour accomplir sa mission, il lui fallait demeurer
en contact avec la puissance et la justice divines. Il était prêt à
agir en messager céleste, ne redoutant rien d’humain, parce qu’il
avait aperçu le divin. Il pouvait se présenter sans crainte devant les
monarques de la terre, car il s’était prosterné en tremblant devant le
Roi des rois.
Jean proclama son message sans arguments compliqués et sans
fioritures. Du désert parvenaient les échos de sa voix rude qui trou-
blait les consciences, mais qui pourtant ouvrait la porte à l’espoir.
Elle disait : “Repentez-vous, car le Royaume des cieux est proche.”
Matthieu 3 :2
. Avec une force étrange et toute nouvelle, elle remuait