Page 113 - Le Minist

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Du secours dans la tentation
Ce n’est pas parce que nous l’avons aimé le premier que le
Christ nous accorde son amour. Il est mort pour nous, alors que nous
étions encore des pécheurs. Au lieu de nous traiter comme nous le
méritions et de nous condamner, il supporte inlassablement notre
faiblesse et notre ignorance, notre ingratitude et notre obstination.
Malgré nos erreurs, la dureté de notre cœur, notre négligence envers
sa Parole, sa main secourable nous est toujours tendue.
La grâce est un attribut divin, manifestée en faveur d’êtres qui ne
la méritent pas. Elle nous est parvenue sans que nous la recherchions.
Dieu se plaît à la répandre sur nous, non parce que nous en sommes
dignes, mais précisément parce que nous en sommes indignes. Notre
seul droit est notre urgent besoin.
Par Jésus-Christ, le Dieu du ciel ne cesse de tendre la main à
ceux qui sont tombés. Il veut les recevoir tous. Il les accueille avec
bonté. Sa gloire est de pardonner aux plus grands pécheurs. Il ravit
au puissant sa proie, il délivre le captif, il arrache au feu le brandon
qui fume encore. La chaîne d’or de sa grâce plonge au fond du
gouffre de la misère humaine et en retire l’âme avilie par le péché.
Tout être humain est l’objet de l’amour de celui qui donna sa
vie pour le ramener à Dieu. Tel un berger qui prend soin de son
troupeau, il entoure de sa sollicitude les âmes coupables, exposées à
la mort par les séductions sataniques.
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L’exemple du Sauveur montre comment il faut agir envers ceux
qui ont succombé à la tentation. Efforçons-nous de leur témoigner le
même intérêt, la même tendresse, la même patience. “Comme je vous
ai aimés, a-t-il dit, vous aussi, aimez-vous les uns les autres.”
Jean
13 :34
. Si le Christ habite en nous, nous manifesterons son amour
désintéressé envers tous ceux que nous approcherons. En voyant
des hommes et des femmes qui ont besoin de sympathie, nous ne
demanderons pas : “En sont-ils dignes ?” mais : “Que puis-je faire
pour eux ?”
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