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Chômage et paupérisme
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Confie-toi en l’Eternel, et pratique le bien ;
Aie le pays pour demeure et la fidélité pour pâture.
Psaumes 37 :3.
Des milliers et des dizaines de milliers de gens entassés dans les
villes ne gagnent souvent qu’un salaire dérisoire. Et dans bien des
cas, ce salaire ne leur sert même pas à se procurer du pain mais passe
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dans la caisse du cabaretier en échange de boissons qui ruinent leur
corps et leur âme. Ces gens pourraient avantageusement travailler à
la campagne.
Beaucoup considèrent le travail comme une corvée, et essayent
de gagner leur vie au moyen d’expédients plutôt que par un labeur
honnête. Cette manière d’agir ouvre toute grande la porte à la misère,
au vice et au crime.
Les bas-fonds des grandes villes
Dans les grandes villes, de nombreux êtres humains reçoivent
moins de soins et de considération que les animaux domestiques.
Que de familles sont entassées dans de misérables taudis, où les
rayons du soleil ne pénètrent jamais ! C’est pourtant là que des en-
fants naissent, grandissent et meurent. Ils ne voient rien des beautés
de la nature que Dieu a créées pour nous charmer et élever notre âme.
Déguenillés, affamés, ils vivent au milieu du vice et de la déprava-
tion dont ils subissent le contact avilissant, et dont leur caractère
porte l’empreinte. Ils entendent profaner le nom de Dieu. Un langage
grossier, des imprécations et des injures remplissent leurs oreilles ;
le relent des liqueurs et la fumée du tabac, les exhalaisons mal-
saines, la dégradation morale pervertissent leurs sens. Des légions
d’adolescents sont ainsi lancés dans la voie du crime et deviennent
les ennemis de la société qui les a abandonnés à la misère et à la
dégradation.
Cependant, tous les pauvres des bas-fonds des grandes villes ne
sont pas dans des conditions morales aussi tristes. On y trouve des
hommes et des femmes craignant Dieu qui ont été plongés dans la
misère par la maladie ou les procédés malhonnêtes de leurs exploi-
teurs. Beaucoup de gens intègres et bien intentionnés deviennent
pauvres parce qu’ils n’ont pas de métier. Leur ignorance les rend