Page 21 - Le Minist

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Notre exemple
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Il rencontrait souvent ceux qui avaient glissé sous le contrôle
de Satan, et n’avaient aucun pouvoir pour briser ses liens. A ceux-
là, découragés, malades, tentés, déchus, Jésus adressait des paroles
d’une tendre pitié, celles-là même dont ils avaient besoin et qu’ils
pouvaient comprendre. Il en rencontrait d’autres, combattant corps à
corps contre l’adversaire de leur âme. Il les encourageait à persévérer,
les assurant qu’ils vaincraient, car les anges de Dieu étaient à leurs
côtés et leur donneraient la victoire.
Il s’asseyait en hôte honoré à la table des publicains. Par sa sym-
pathie et son amabilité en société, il montrait qu’il reconnaissait la
dignité humaine. Les hommes aspiraient à mériter sa confiance. Ses
paroles descendaient sur leurs cœurs assoiffés avec une puissance
vivifiante et bénissante. De nouveaux désirs s’éveillaient. Pour ces
parias de la société s’ouvrait la possibilité d’une vie nouvelle.
Bien qu’il fût juif, Jésus se mêlait librement aux Samaritains,
tenant pour nulles les coutumes pharisaïques de sa nation. Malgré les
préjugés de cette dernière, il acceptait l’hospitalité de ces gens mé-
prisés. Il dormait sous leurs toits, mangeait à leurs tables, partageait
les repas préparés et servis par eux, enseignant dans leurs rues, les
traitant avec la plus grande gentillesse et la plus exquise courtoisie.
Tout en attirant leur cœur par les liens de la sympathie humaine, sa
grâce divine leur apportait le salut que les Juifs rejetaient.
Un ministère personnel
Le Christ ne négligeait aucune occasion de proclamer l’Evangile
du salut. Ecoutez les paroles merveilleuses adressées à cette femme
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de Samarie. Il était assis près du puits de Jacob quand elle vint
chercher de l’eau. A sa grande surprise, il lui demanda une faveur :
“Donne-moi à boire”, dit-il. Il voulait se rafraîchir, et il souhaitait
aussi ouvrir une voie par laquelle il pourrait lui communiquer l’eau
de la vie. “Comment toi, qui es Juif, dit la femme, me demandes-tu à
boire, à moi qui suis une femme samaritaine ? — Les Juifs, en effet,
n’ont pas de relations avec les Samaritains. — Jésus lui répondit :
Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-
moi à boire ! tu lui aurais toi-même demandé à boire, et il t’aurait
donné de l’eau vive. ... Quiconque boit de cette eau aura encore soif ;
mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai n’aura jamais soif,