Page 139 - Premiers Ecrits (1970)

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Le renoncement
J’ai vu que les croyants étaient en danger de faire de trop grands
préparatifs à l’occasion des conférences, que trop de monde était
occupé à servir et que l’appétit devait être contrôlé. Il faut craindre
que l’on ne vienne là que pour “des pains et des poissons”. J’ai vu
que tous ceux qui ont encore la mauvaise habitude de faire usage du
tabac devaient l’abandonner, et dépenser leur argent pour quelque
chose de mieux. Faisons le sacrifice de quelques douceurs, mettons
de côté l’argent que l’on consacrerait à satisfaire l’appétit, afin de
remplir le trésor du Seigneur. Comme les deux petites pièces de la
veuve, de tels dons sont remarqués par le Maître. La somme peut
être insignifiante, mais si tous agissent de même, l’argent ne fera
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pas défaut dans le trésor. Si chacun s’exerçait à l’économie dans ses
vêtements, s’il se privait de quelque chose qui n’est pas absolument
nécessaire, et mettait de côté ce qui lui fait du mal, comme le thé et
le café, pour donner à la cause du Seigneur, il recevrait ici-bas de
nombreuses bénédictions, et dans le ciel une riche récompense.
Beaucoup de croyants pensent que puisque Dieu leur a donné des
moyens, ils peuvent vivre à leur guise, se procurer une alimentation
abondante, et beaucoup de vêtements. Ils ne voient pas pourquoi ils
se priveraient alors qu’ils ne manquent de rien. Ceux-là ignorent
ce que c’est que de faire un sacrifice. S’ils diminuaient un peu leur
train de vie pour faire avancer la vérité, ce serait de leur part un
sacrifice, et lorsque Dieu récompensera chacun selon ses œuvres, il
se souviendrait d’eux.
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