Page 149 - Premiers Ecrits (1970)

Basic HTML Version

Introduction
Le don de prophétie a été manifesté au cours de la dispensation
juive. S’il disparut pendant des siècles en raison de la corruption
qui caractérisa la fin de l’ancienne alliance, il réapparut au moment
où le Messie se présenta. Zacharie, le père de Jean-Baptiste, était
“rempli du Saint-Esprit”, et il prophétisait. Siméon, un homme “juste
et pieux”, qui “attendait la consolation d’Israël”, “vint au temple,
poussé par l’Esprit”. Il prophétisa que Jésus serait une “lumière pour
éclairer les nations, et la gloire d’Israël”. Anne, une prophétesse,
“parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance de Jérusa-
lem”. Et il n’y eut pas de plus grand prophète que Jean-Baptiste, qui
fut choisi par Dieu pour présenter à Israël “l’agneau de Dieu, qui ôte
le péché du monde”.
L’ère chrétienne débuta par l’effusion de l’Esprit, et une grande
variété de dons spirituels se manifesta parmi les croyants. Ces dons
étaient si nombreux que Paul pouvait dire aux Corinthiens : “A
cha-
cun
la manifestation de l’Esprit est donnée pour l’utilité commune.”
A chaque membre d’église, et non à chacun dans le monde, comme
certains l’ont interprété.
Depuis la grande apostasie, ces dons se sont rarement manifestés.
C’est sans doute la raison pour laquelle ceux qui se disent chrétiens
croient généralement qu’ils étaient limités à la période de la pri-
mitive Eglise. Mais ne serait-ce pas plutôt à cause des erreurs et
de l’incrédulité de l’Eglise que ces dons ont cessé ? Et lorsque le
peuple de Dieu reviendra à la foi de la primitive Eglise, comme
cela se produira certainement au moment de la proclamation des
[134]
commandements de Dieu et de la foi de Jésus, la pluie de l’arrière-
saison renouvellera ces dons. Malgré les apostasies nombreuses de
la dispensation juive, celle-ci s’ouvrit et se termina par des mani-
festations spéciales de l’Esprit de Dieu. Il serait donc déraisonnable
de supposer que la dispensation chrétienne, qui est comme la lu-
mière du soleil par rapport à l’ancienne dispensation que l’on peut
comparer à celle de la lune, doit commencer dans la gloire et se
145