Page 191 - Premiers Ecrits (1970)

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La resurrection du Christ
Les disciples se reposèrent le jour du sabbat, pleurant la mort de
leur Seigneur, tandis que Jésus, le roi de gloire, gisait dans la tombe.
Lorsque la nuit approcha, des soldats montèrent la garde près du
lieu de repos du Sauveur, tandis que les anges, invisibles, survolaient
le tombeau. La nuit s’écoula lentement, et alors qu’il faisait encore
sombre, les anges qui veillaient surent que l’heure de délivrer le Fils
bien-aimé de Dieu allait bientôt sonner. Tandis qu’ils attendaient
avec la plus intense émotion le moment de son triomphe, un ange
puissant descendit rapidement du ciel. Son visage était comme un
éclair et ses vêtements blancs comme la neige. Sa lumière dissipa les
ténèbres et fit fuir les mauvais anges qui réclamaient triomphalement
le corps de Jésus. L’une des troupes angéliques qui avaient assisté à
la scène de l’humiliation du Christ et veillé sur son lieu de repos se
joignit aux anges venus du ciel, et tous ensemble ils descendirent au
sépulcre. Lorsqu’ils s’en approchèrent, il y eut un grand tremblement
de terre.
La terreur s’empara de la garde romaine. Où était maintenant le
pouvoir des soldats de garder le corps de Jésus ? Ils ne pensèrent plus
qu’ils étaient là pour empêcher les disciples d’emporter son corps.
Lorsque la lumière des anges resplendit autour d’eux, plus brillante
que celle du soleil, les soldats romains tombèrent comme morts sur
le sol. L’un des anges se saisit de la grande pierre, la fit rouler à
côté de la porte du sépulcre et s’assit dessus. L’autre entra dans
le sépulcre et détacha le linge qui entourait la tête de Jésus. Alors
l’ange venu du ciel s’écria d’une voix qui fit trembler la terre : “Fils
de Dieu, ton Père t’appelle, sors de là !” La mort ne pouvait dominer
sur lui plus longtemps. Jésus se leva d’entre les morts comme un
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conquérant triomphant. Saisies d’une crainte solennelle, les armées
angéliques contemplaient la scène. Lorsque Jésus sortit du sépulcre,
tous ces saints anges se prosternèrent pour l’adorer ; ils le saluèrent
avec des chants de victoire et de triomphe.
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