Page 237 - Premiers Ecrits (1970)

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Le Message du Premier Ange
(Voir Appendice)
J’ai vu que Dieu était dans la proclamation du temps, en 1843.
C’était son dessein de réveiller les hommes et de les amener à se
décider pour ou contre la vérité. Des ministres furent convaincus que
l’explication des périodes prophétiques était correcte, et quelques-
uns renoncèrent à leur orgueil, à leurs traitements et à leurs églises
pour aller de lieu en lieu proclamer le message. Mais comme ce
message ne toucha le cœur que d’un très petit nombre des soi-disant
ministres du Christ, l’œuvre fut accomplie par beaucoup de croyants
qui n’avaient pas le titre de prédicateur. Quelquesuns abandonnèrent
leurs champs pour proclamer le message, alors que d’autres furent
tirés de leurs ateliers et de leurs entreprises commerciales. Et même
des hommes furent obligés de quitter des professions libérales pour
s’engager dans l’œuvre impopulaire de la proclamation du message
du premier ange.
Des ministres abandonnèrent leurs idées et leurs sentiments sec-
taires et s’unirent pour proclamer la venue de Jésus. Partout où le
message était prêché, il émouvait les gens. Les pécheurs se repen-
taient, versaient des larmes et priaient pour obtenir le pardon de leurs
péchés ; ceux qui avaient commis des actes malhonnêtes s’empres-
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saient de réparer, dans la mesure du possible, le tort qu’ils avaient
fait. Les parents se sentaient remplis de sollicitude à l’égard de leurs
enfants. Ceux qui acceptaient le message travaillaient à la conversion
de leurs amis et de leurs parents. Convaincus de l’importance de ce
message solennel, ils les conjuraient de se préparer pour la venue
du Fils de l’homme. Il fallait être désespérément endurci pour ne
pas céder à l’évidence qui accompagnait ces témoignages. Cette
œuvre purificatrice détournait les affections des choses du monde
pour les reporter sur les choses divines, comme on ne l’avait jamais
vu auparavant.
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