Page 77 - Premiers Ecrits (1970)

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En prevision du temps de trouble
Le Seigneur m’a montré maintes fois qu’il est contraire à la
Bible de faire des provisions pour subvenir à nos besoins temporels
pendant le temps de trouble. Je vis que si les saints mettaient de côté
des vivres, chez eux ou dans les champs pour ce moment-là, alors
que l’épée, la famine et la peste séviraient dans le pays, ces vivres
leur seraient enlevés par la violence, et des étrangers moissonneraient
leurs champs. C’est alors qu’il faudra mettre toute notre confiance
en Dieu ; il nous soutiendra. Je vis que notre pain et notre eau nous
seraient assurés, que nous ne manquerions de rien et ne souffririons
pas de la faim; car Dieu peut dresser pour nous une table dans
le désert. Si c’était nécessaire il enverrait des corbeaux pour nous
nourrir, comme autrefois pour Elie, ou il ferait pleuvoir de la manne
du ciel, comme pour les Israélites au désert.
Les maisons et les champs seront inutiles aux saints pendant le
temps de trouble, car ils devront fuir une populace en fureur, et à
ce moment-là ils ne pourront vendre leurs possessions pour faire
avancer le règne de Dieu. Il me fut montré que c’était la volonté de
Dieu que les saints se débarrassent, avant le temps de trouble, de
tout ce qui pourrait les gêner, et qu’ils fassent alliance avec Dieu par
le sacrifice. S’ils placent sur l’autel ce qu’ils possèdent, et cherchent
sérieusement à connaître leur devoir envers Dieu, il leur enseignera
quand et comment disposer de ces choses. Ils seront alors dégagés
de tout au temps de trouble.
Je vis que si des personnes s’attachent à leurs biens sans de-
mander au Seigneur où est leur devoir, il ne leur fera pas connaître
sa volonté. Il leur sera permis de conserver leurs possessions, mais
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au temps de détresse celles-ci s’élèveront devant elles comme une
montagne sur le point de les écraser. Elles voudront alors s’en dé-
faire, mais ce sera trop tard. J’en entendis qui disaient en pleurant :
“La cause de Dieu languissait, le peuple de Dieu était affamé de
vérité, et nous n’avons rien fait pour y remédier. Maintenant nos
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