Page 85 - Premiers Ecrits (1970)

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La marque de la bete
Dans une vision qui me fut donnée le 27 juin 1850, l’ange qui
m’accompagnait me dit : “Le temps est presque fini. Reflétez-vous
l’image de Jésus comme vous le devriez ?” Puis mon attention fut
ramenée à la terre, et je vis que ceux qui venaient d’embrasser le
message du troisième ange étaient loin d’être prêts. L’ange dit :
“Préparez-vous, préparez-vous, préparez-vous ! Vous devez mourir
au monde comme vous ne l’avez jamais fait.” Je vis qu’il restait
encore une grande œuvre à faire pour eux, et peu de temps pour la
faire.
Ensuite je vis que les sept derniers fléaux seront bientôt versés
sur ceux qui sont sans abri, et cependant le monde n’en faisait pas
plus de cas que s’il s’agissait de quelques gouttes d’eau. Je fus
alors rendue capable de voir les sept derniers fléaux : la colère de
Dieu. Je vis que cette colère était terrible, épouvantable, et que s’il
étendait la main, ou la levait dans sa colère, les habitants de cette
terre seraient comme s’ils n’avaient jamais été, ou souffriraient de
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maux incurables et de plaies nombreuses dont ils ne pourraient être
soulagés et qui les détruiraient. Je fus saisie de terreur, je tombai
sur ma face devant l’ange, et je le priai de m’épargner ce spectacle,
car il était trop affreux. Je me rendis compte alors, comme jamais
auparavant, de l’importance qu’il y a à sonder la Parole de Dieu
avec soin pour savoir comment échapper aux fléaux qui doivent
tomber sur tous ceux qui adorent la bête et son image, et reçoivent
sa marque sur leurs fronts ou sur leurs mains. Je ne comprenais pas
que l’on puisse transgresser la loi de Dieu et fouler aux pieds son
saint sabbat, alors que de pareils châtiments menacent ceux qui s’en
rendent coupables.
Le pape a changé le jour du repos du septième au premier jour
de la semaine. Il pensa changer le commandement même qui avait
été donné à l’homme pour qu’il se souvienne de son Créateur. Il
pensa changer le plus grand commandement du Décalogue, et se
rendre ainsi l’égal de Dieu, ou même s’élever au-dessus de Dieu.
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