Page 93 - Premiers Ecrits (1970)

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Priere et foi
J’ai vu fréquemment que les enfants de Dieu négligeaient la
prière, surtout la prière secrète ; que plusieurs n’exerçaient pas la foi
comme c’est leur privilège de le faire, attendant d’éprouver certain
sentiment que seule la foi peut apporter. Mais le sentiment n’est pas
la foi ; les deux sont distincts. C’est à nous d’exercer la foi, à Dieu
de nous donner le sentiment de la joie et des bénédictions. La grâce
d’en haut est communiquée à l’âme par une foi vivante, cette foi
qu’il est en notre pouvoir d’exercer.
La foi véritable se réclame des bénédictions promises avant
que celles-ci soient comprises et senties. Nous devons adresser nos
requêtes par la foi au-delà du second voile et nous réclamer des
promesses célestes. Il faut ensuite croire que nous recevons les
bénédictions divines, parce que notre foi les fait nôtres, et d’après la
Parole elles nous appartiennent. “Tout ce que vous demanderez en
priant, croyez que vous l’avez reçu, et vous le verrez s’accomplir.”
Marc 11 :24
. Voilà la foi, la foi réelle : croire que vous recevrez la
bénédiction même avant que vous l’éprouviez. Lorsque la chose
demandée est accordée, la foi disparaît. Mais ils sont nombreux ceux
qui supposent avoir beaucoup de foi lorsqu’ils reçoivent l’Esprit dans
une grande mesure. Ils croient même que la foi n’est pas possible
s’ils ne sentent pas la puissance de l’Esprit. C’est confondre la foi
avec la bénédiction qui procède de la foi. Le meilleur moment pour
exercer la foi, c’est lorsque l’on se sent privé de l’Esprit. Quand
d’épais nuages semblent environner l’homme, c’est alors qu’il faut
percer les ténèbres et dissiper les nuages par une foi vivante. La
véritable foi repose sur les promesses contenues dans la Parole de
Dieu, et seuls ceux qui obéissent à la Parole peuvent se réclamer
de ces glorieuses promesses. “Si vous demeurez en moi, et que
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mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez,
et cela vous sera accordé.”
Jean 15 :7
. “Quoi que ce soit que nous
demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses
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